Attentat d'Arras : ce poème glaçant écrit par l'assaillant pour se justifier après l'assassinat de Dominique Bernard

Le 13 octobre 2023, Mohammed Mogouchkov, un jeune Russe originaire d'Ingouchie, s'est rendu dans son ancien lycée pour mortellement poignardé l'un de ses ex-professeurs, Dominique Bernard, 57 ans. Mis en examen quatre jours plus tard, il a été écroué à la prison de Meaux-Chauconin (Seine-et-Marne). 

Peu après l'attentat, celui qui avait prêté allégeance à l'État islamique a écrit à la main un long poème glaçant. Huit pages dans la tête du terroriste éclairant sa détermination. Des surveillants pénitentiaires ont trouvé ce texte posé bien en évidence dans sa cellule. Ils l'ont directement envoyé au juge d'instruction avant que ce dernier ne le verse au dossier. 

D'une écriture ronde et régulière, le terroriste ne s'est pas épanché sur ses états d'âme. "Laissons ma peine, parlons de la peine prononcée", a-t-il entamé. Dans des rimes accusatrices, il a déversé sa "haine" à l'égard des "athées" (sic), accusés d'avoir "renié" la Terre et d'avoir "squatté" ses "montagnes", ses "rivières", ses "palmiers". Dans son viseur, les symboles de la République. "Et Marianne, qu'elle est belle ! Mais en quoi est-elle sacrée ?", a-t-il écrit. S'indignant que "le troupeau, qui "squatte" (sic) la Terre, "ose légiférer". 

Avant de reprendre bien plus loin la rhétorique habituelle des islamistes. "Si on me juge, c'est ici bas mais demain devant le Juge qui sera en bas, qui sera honoré." Ici, Mohammed Mogouchkov a fait référence à la justice divine. Il est en effet rare de pouvoir juger les auteurs directs des attentats qui choisissent souvent de mourir en martyr, selon leur conception.

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