Haute-Marne : Mélanie, l'assistante éducative tuée à Nogent, a été faite chevalier à la Légion d’honneur

Mélanie, l'assistante d'éducation de 31 ans poignardée à mort par un élève de 14 ans dans son collège de Nogent (Haute-Marne), le 10 juin, a été faite chevalier de la Légion d'honneur à titre posthume, ce mardi 24 juin. L'annonce a été publiée au Journal officiel.

Le ministère de l'Éducation nationale a également indiqué, la semaine passée, qu'elle recevrait le titre de commandeur des Palmes académiques. La qualité de pupille de la Nation sera attribuée à son enfant, âgé de 4 ans.

Les obsèques de la jeune femme ont eu lieu mardi dernier dans une stricte intimité familiale à Sarcey, un petit village près de Nogent où elle vivait.

"Une femme superbe, une belle-mère aimante, une mère aimante, une compagne incroyable pour mon père… C'est un vrai choc. Elle était dans un salon de coiffure, il fallait qu'elle change d'air alors elle a trouvé du travail dans le collège Françoise Dolto. Elle adorait y aller. Tout se passait bien", confiait son beau-fils, au micro de RTL.

Le meurtre a eu lieu à l'entrée du collège Françoise-Dolto, alors que des gendarmes procédaient à un contrôle inopiné des sacs des élèves, pour saisir d'éventuelles armes blanches. Mélanie avait pu échapper à un premier assaut, avant d'être poursuivie par l'adolescent. Elle avait fini par s'effondrer au sol et a succombé à ses blessures. Un gendarme a aussi été blessé à la main lors des faits.

L'adolescent mis en examen

Le collégien de 14 ans interpellé immédiatement après les faits a été mis en examen pour meurtre aggravé par la circonstance que sa victime était chargée d'une mission de service public, et placé en détention provisoire. Du fait de sa minorité, il encourt une peine de 20 ans de prison.

Durant sa garde à vue, le suspect a confié aux enquêteurs avoir voulu tuer une surveillante, "n'importe laquelle".

Le jeune adolescent est inconnu des services de police et de la justice. Selon la ministre de l'Éducation nationale, il a été exclu à deux reprises entre septembre et novembre 2024 pour perturbation de classe, précise le rectorat. En classe internationale, l'élève était intégré au sein de son collège. Il était même l'un des référents harcèlement. 

Ce nouveau drame en milieu scolaire a eu un grand retentissement en France, dans les sphères politique et éducative en particulier.

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