Surveillante poignardée : le ministère de l'Éducation livre un premier bilan des opérations de "fouilles inopinées de sacs"

Après la mort, ce mardi 10 juin, d’une surveillante poignardée devant un collège de Nogent (Haute-Marne), alors qu’une opération de contrôle des sacs était en cours, la ministre de l’Éducation nationale, Élisabeth Borne, s’est rendue sur place dans l’après-midi. Elle a rencontré l’équipe éducative ainsi que les élèves, sous le choc.

Lors de ce déplacement, la ministre a rappelé les mesures mises en place ces derniers mois pour faire face à la montée des violences en milieu scolaire. À la suite d’agressions survenues dans d’autres établissements, elle avait annoncé en février dernier le déploiement d'opérations de contrôle aléatoire des sacs à l’entrée des collèges et lycées.

Selon les chiffres communiqués par le ministère de l’Éducation nationale, un premier bilan de cette campagne menée du 26 mars au 26 mai 2025 fait état de plus de 6.000 opérations de contrôle. Elles ont permis la saisie d’au moins 186 couteaux et de 225 autres objets dangereux. Ces opérations ont également conduit à 32 gardes à vue. Sur cette même période, 567 conseils de discipline ont été convoqués pour des faits de détention d’arme blanche, que ce soit lors de fouilles ou dans d’autres circonstances.

Pour rappel, l’ancienne Première ministre avait également exprimé sa volonté de "modifier le code de l’éducation", afin qu’un élève surpris en possession d’une arme blanche dans un établissement scolaire "passe systématiquement devant un conseil de discipline".

Un adolescent de 14 ans mis en cause

Durant son déplacement, Elisabeth Borne a également donné plus de précisions sur le profil de l'élève de 3e, présumé responsable de l’attaque. "Ses professeurs sont totalement sidérés de ce qui a pu se produire", a-t-elle affirmé, citée par France Info. En effet comme elle l'a expliqué sur place,  "L’adolescent de 14 ans était ambassadeur harcèlement" Ce dernier avait , selon elle, déjà été exclu deux fois pour des perturbations en classe. "Mais depuis le mois de novembre, il n’y avait pas du tout de difficultés avec cet élève", rapporte encore la ministre. 

Pour rappel, l'adolescent, inconnu de la justice, a été interpellé suite à l'agression et conduit en garde à vue.