L'intersyndicale prévoit un démarrage progressif des grèves dès ce lundi 6 mars, avant de mettre "la France à l'arrêt" le lendemain. Plusieurs secteurs ont répondu à leur appel pour une mobilisation massive mardi et certains même à une grève reconductible, c'est-à-dire un mouvement continu sans date de fin prédéfinie.
Dans les transports urbains et ferroviaires, de fortes perturbations sont attendues à partir lundi soir et pourraient s'inscrire dans la durée. L'ensemble des syndicats de la SNCF et de la RATP ont répondu à l'appel à la grève reconductible. SNCF et RATP ont annoncé dimanche une circulation des TGV et TER "très fortement perturbée" mardi, et "très perturbée" dans le métro et le RER en Île-de-France. Il en sera de même mercredi pour les deux opérateurs de transport.
Les routiers ont également rejoint le mouvement. Dans un communiqué, la Fédération nationale des transports et de la logistique (FNTL) a appelé les conducteurs à se mettre à l'arrêt dès dimanche soir pour une durée "illimitée".
Du côté des éboueurs, la CGT a appelé à une grève reconductible. L'ensemble de la collecte des déchets est concerné par cet appel. La CGT est le seul syndicat à avoir lancé un appel à la grève reconductible dans la filière, mais il reste largement majoritaire, notamment à Paris.
Dans les raffineries, la CGT a également appelé à la grève reconductible, avec pour objectif de "bloquer l'ensemble de l'économie", au niveau de la production, de la distribution et de l'importation de carburant, selon la CGT-Chimie. Dans un premier temps, les grévistes entendent bloquer les expéditions des raffineries vers les dépôts, mais si le mouvement venait à durer trois jours ou plus, il pourrait entraîner l'arrêt de raffineries.
Dans le secteur l'énergie, le mouvement a démarré vendredi après-midi à l'appel de la CGT, en raison du vote samedi soir par le Sénat de l'article 1 du texte sur la suppression des régimes spéciaux de retraite, dont celui des énergéticiens. Les agents d'EDF, en grève reconductible, ont multiplié samedi les actions, portant à près de 5.000 mégawatts les réductions de production depuis vendredi soir, soit l'équivalent de cinq réacteurs nucléaires.