Grève du 7 mars : écoles, transports, raffineries… Le point sur les perturbations

"Mettre la France à l’arrêt le 7 mars". C’est l'avertissement lancé à l'exécutif par l'intersyndicale, pour tenter de faire barrage à la réforme des retraites. À la veille de la grande mobilisation, la promesse se concrétise de plus en plus. Pour les usagers de TGV, TER, Intercités, RER et Transiliens, une journée noire semble s'annoncer. Une journée qui pourrait bien marquer le début d'une période très difficile puisque la direction de la SNCF prévient déjà que le mercredi 8 sera une journée qui connaîtra un trafic "très pertubé".

Le ministre des Transports, Clément Beaune, prévoit "une des journées les plus difficiles qu’on ait connues".  "Les choses ne s’arrêteront sans doute pas le 7 mars au soir, ou le 8 mars au petit matin", a renchéri le ministre sur France 3, dimanche 5 mars 2023.

La RATP prévoit un trafic très perturbé sur les réseaux RER et métro, un trafic qui restera perturbé mercredi également. Le trafic sera réduit sur les réseaux bus et tramway. Du côté des bus, "en moyenne trois bus sur quatre circuleront sur l’ensemble du réseau. Certaines lignes pourraient également être fermées..." Seul 1 train sur 5 va circuler pour les TGV et les TER, quasiment aucun train sur les lignes Intercités, côté SNCF. À noter : la plupart des perturbations annoncées pour mardi débuteront dès 19 heures ce lundi.

Dans les airs, la situation devrait aussi être très aléatoire avec des avions qui resteront cloués au sol. La Direction générale de l’aviation civile (DGAC) française prévoit "des perturbations et des retards" les mardi 7 et mercredi 8 mars. En conséquence, elle a demandé aux compagnies aériennes de réduire leur programme de vol de 20% à Paris-Charles-de-Gaulle et 30% à Paris-Orly, Beauvais, Bordeaux, Lille, Lyon, Nantes, Marseille, Montpellier, Nice et Toulouse.

Ecoles, collèges et lycée

Dans les écoles, les perturbations s'annoncent fortes. Les sept principaux syndicats enseignants ont en effet appelé à "fermer totalement les écoles, collèges, lycées et services" le 7 mars. Le Snuipp-FSU, premier syndicat du primaire, prévoit que "plus de 60%" des enseignants du premier degré seront grévistes et que "plusieurs milliers d'écoles" seront fermées mardi. À l'inverse, pas de chiffres attendus pour les collèges-lycées, les enseignants du second degré n'étant pas tenus de se déclarer 48 heures avant.

Le mouvement pourrait se durcir par la suite et se poursuivre durant la journée du 8 mars, Journée internationale de lutte pour les droits des femmes. Et ce afin de "dénoncer l’injustice sociale majeure de cette réforme des retraites envers les femmes". 

Jean-Luc Mélenchon exhorte les étudiants et lycéens à se mobiliser le 7 mars et à "bloquer" tout ce qu'ils pourront. Les cinq organisations de jeunesse ont déjà promis de rejoindre les huit organisations syndicales principales pour bloquer le pays mardi 7 mars afin de contraindre le gouvernement à renoncer à son projet.

Dans le secteur de l'énergie, la CGT semble hésiter sur des blocages des raffineries, qui ne semblent finalement pas prévus. Le syndicat appelle à un mouvement de grève de 48 heures, mardi 7 et mercredi 8 mars, contre 72 heures prévues initialement.

De leur côté, les fédérations CGT des services publics et des transports ont annoncé un mouvement reconductible auprès de "l'ensemble de la filière" des déchets, y compris les éboueurs, à compter du 7 mars. Comme d’autres professions, ils demandent la retraite à 60 ans. Car "des éboueurs de 64 ans, il n'y en aura pas beaucoup, ils seront morts avant", assène Guy Martre, le secrétaire général.