Une grève reconductible est attendue ce mardi 7 mars et au sommet de l'État, on redoute surtout que le mouvement ne dure. L'exécutif dit s'attendre à une mobilisation importante et même à une vraie galère dans les transports, comme le dit le ministre en charge Clément Beaune.
Mais c'est surtout le jour d'après qui inquiète en haut lieu. "Mettre la France à l'arrêt, mettre l'économie à genoux, reviendrait au final à pénaliser les Français eux-mêmes", résume ce dimanche l'entourage d'Emmanuel Macron. Et ce message, les ministres le relaient sur tous les tons depuis quelques jours pour prendre l'opinion à témoin. Le président, lui, est rentré ce week-end d'une tournée africaine où il n'a pas lâché un mot sur la situation en France.
Son entourage rappelle qu'il est le garant de l'agenda des réformes. La réforme des retraites n'est ni l'alpha ni l'oméga, mais doit contribuer à l'équilibre du système et il a demandé au gouvernement de la mener à son terme, tout en continuant à faire des concessions, à l'enrichir. Des mots destinés à convaincre que le président est ouvert, mais déterminé. Pas sûr qu'il trouve de l'écho auprès de la majorité de Français opposés à la réforme.