Neuvième journée de mobilisation en France. Ce jeudi 23 mars, l'intersyndicale a appelé une nouvelle journée de grève partout en France. Ce lundi 20 mars, l'Assemblée nationale a rejeté les deux motions de censure déposées après l'utilisation du 49.3 par Élisabeth Borne. Désormais, le texte est considéré comme adopté par le Parlement. Il s'agit, donc, de la première journée de manifestations organisées depuis le passage de cette étape-clé pour la réforme des retraites du gouvernement.
RTL.fr vous propose de faire le point, secteur par secteur, des perturbations attendues ce jeudi dans les transports, à l'école ou encore dans le secteur de l'énergie.
Tout d'abord, , seule la moitié des TGV Inoui et Ouigo seront en circulation jeudi. Quant aux TER, seul un tiers des trains est maintenu. Le trafic est, ainsi, plus perturbé que lors de la journée de grève du 15 mars dernier. Pour autant, en comparaison avec le 7 mars dernier - première journée de grève reconductible à la SNCF - la mobilisation est moindre. Depuis le 7 mars, les taux de grévistes oscillent selon les jours autour de 5% au global et de 20% pour les conducteurs, provoquant des perturbations quotidiennes sur le réseau ferroviaire.
À la , le trafic sera également "très perturbé" sur la plupart des lignes de métro. Seules les lignes automatiques - la 1 et la 14 - ne seront pas impactées. Pour les autres lignes, il faudra compter entre 3 trains sur 4 et un train sur 3.
Si ce jeudi ne devrait pas signer une mobilisation inédite à la SNCF, la mobilisation semble s'intensifier chez les contrôleurs aériens. En effet, mercredi, a demandé aux compagnies aériennes d'annuler 30% de leurs vols jeudi à Paris-Orly et 20% dans d'autres aéroports en raison de la grève de contrôleurs. Dans le détail, les plateformes Marseille-Provence, Toulouse-Blagnac et Lyon-Saint-Exupéry sont concernées par la suppression d'un vol sur cinq au départ.
a indiqué pour sa part qu'elle prévoyait d'assurer jeudi, comme d'ailleurs mardi et mercredi, "95% de son programme de vols, dont la totalité de ses vols long-courriers et de ses vols de et vers Paris–Charles de Gaulle", le premier aéroport français. Néanmoins, "des retards et des annulations de dernière minute ne sont pas à exclure", a prévenu la compagnie.
Jusqu'à un professeur du primaire sur deux sera en grève ce jeudi, selon le Snuipp-FSU, premier syndicat dans les écoles maternelles et élémentaires. Le syndicat s'attend à de fortes mobilisations dans de nombreux départements comme les Bouches-du-Rhône, les Pyrénées-Orientales ou la Haute-Vienne avec plus de 50% de grévistes, la Seine-Saint-Denis (55%) ou encore Paris avec 70% de professeurs des écoles en grève, a détaillé mercredi sa secrétaire générale Guislaine David.
Cette mobilisation - estimée et attendue - est plus faible que les chiffres constatés le 19 janvier, mais elle reste importante. Ce jour-là, les syndicats avaient annoncé des taux de grévistes de 65% dans le second degré et de 70% dans le primaire. Le ministère de l'Education nationale avait indiqué avoir enregistré 42,35% de grévistes dans le primaire et 34,66% dans le secondaire (collèges et lycées).
Seule est en fonctionnement. La plus grande raffinerie du groupe - et de France -, à Gonfreville-l'Orcher, s'est arrêtée samedi 18 mars, et deux autres (Donges, en Loire-Atlantique, et la bioraffinerie de La Mède, dans les Bouches-du-Rhône) sont arrêtées pour des raisons autres que la grève.
La direction de TotalEnergies faisait état de 38% de grévistes mercredi, parmi les opérateurs du matin, en moyenne, sur l'ensemble de ses raffineries. La seule raffinerie française de la société Petroineos à Lavéra (Bouches-du-Rhône) s'est également arrêtée à cause de la grève.
Les deux raffineries d'Esso-ExxonMobil tournent encore : celle de Fos-sur-Mer fonctionne en débit minimal; celle de Port-Jérôme-Gravenchon, qui commençait à manquer de pétrole à raffiner, en a reçu lundi. Cependant les expéditions de carburant restent bloquées dans les deux sites.
Plus largement, la Fédération nationale des mines et énergies de la CGT a annoncé la tenue de plusieurs dizaines d'actions sur tout le territoire avec des blocages de ports, des piquets de grève.
La grève des éboueurs parisiens engagée depuis le 6 mars est reconduite jusqu'au lundi 27 mars, ont confirmé dès mercredi à l'Agence France Presse, les responsables de la CGT qui bloquent l'accès à l'usine d'incinération d'Ivry-sur-Seine.
Après plus de deux semaines de grève, le blocage des trois sites d'incinération entourant Paris et des dépôts de bennes a provoqué l'amoncellement des ordures dans les rues de la capitale. Plus que le taux réel de grévistes, "assez faible" hors des jours de forte mobilisation, reconnaît la mairie de Paris. Mercredi, toujours selon la mairie, 9.500 tonnes jonchaient les trottoirs, une estimation en légère augmentation pour la première fois depuis le début des réquisitions décidées jeudi par la préfecture de police.