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Le radiologue, en fuite, a été condamné à 18 ans de réclusion criminelle (illustration).
Crédit : INDRANIL MUKHERJEE / AFP
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Difficile de passer une radio ce lundi. Les radiologues libéraux sont en grève ce lundi 10 novembre, pour protester contre la baisse des tarifs prévue par l'assurance maladie et par le projet de budget 2026, afin de réaliser des économies. Les libéraux du secteur dénoncent des économies qui vont être réalisées au détriment des équipements.
"En nous empêchant d'investir pour de meilleures analyses, des dépistages plus précoces, et des soins innovants, c'est votre santé que le gouvernement met en péril," souligne la Fédération nationale des médecins radiologues (FNMR) dans un appel à la grève posté sur ses réseaux sociaux.
Dans le secteur de l'imagerie médicale, cette grève sera particulièrement suivie ce lundi : entre 60 et 100% de grévistes selon les départements, déclare le directeur de la FNMR, Jean-Philippe Masson, sur le site de la fédération. "C'est historique. La dernière grève, c'était il y a plus de dix ans, pour les mêmes motifs."
Rien qu'en Alsace, plus de 90% des cabinets vont rester fermés en ce début de semaine, et plus de 3.000 rendez-vous ont été annulés. Les patients ont déjà été informés du report de leurs rendez-vous, et des affiches expliqueront la situation sur les portes des cabinets. Pour les structures qui gèrent habituellement des urgences, ces dernières ne seront pas assurées ce lundi, sauf en cas de réquisition, précise Jean-Philippe Masson.
La baisse de 15% prévue sur les tarifs promet une diminution du chiffre d'affaires pour les radiologues libéraux, "d'à peu près 20% en fonction des techniques," explique Jean-Philippe Masson. Mais ce n'est pas l'inquiétude principale des professionnels du secteur : "Pour les patients, et c'est là le plus grave, ce sera l'impossibilité d'accéder à terme, dans quelques mois, à des équipements modernes."
Car les mesures pour faire des économies prévoient de changer moins souvent le matériel médical, ce que déplore le docteur Laure Foessel, radiologue à Strasbourg. Dans ce cabinet où de nombreuses patientes viennent pour des dépistages du cancer du sein, du matériel efficace est nécessaire. "On fait du diagnostic, on fait des biopsies. On sort d'octobre rose, le cancer du sein est extrêmement d'actualité. On a besoin d'avoir des machines extrêmement performantes," explique-t-elle à RTL.
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Un mammographe, par exemple, coûte plusieurs centaines de milliers d'euros. Pour le docteur Sébastien Thiriat, président du syndicat des radiologues d'Alsace, cette baisse des tarifs signifie renoncer à un scanner de dernière génération. "On a déjà reporté l'achat d'une nouvelle machine, qui devait être renouvelée." Mais les machines de dernière génération sont des machines "qui sont moins irradiantes", explique le médecin. "En fait, on bloque un peu l'amélioration du service rendu, parce qu'on n'a plus les capacités financières."
Le directeur de l'assurance maladie, Thomas Fatome, a quant à lui rappelé que le revenu moyen des radiologues en libéral dépassait les 200.000 euros par an, et qu'ils pouvaient à ce titre encaisser cette baisse des tarifs.
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