À quoi ressemblera la journée du jeudi 23 mars, date de la prochaine grande mobilisation pour le retrait de la réforme des retraites ? Les manifestations violemment réprimées de lundi soir et les fortes tensions entre les salariés syndiqués et les forces de l'ordre dans les raffineries bloquées ce mardi laissent poindre des cortèges plus agités que les semaines précédentes.
Cet après-midi, devant la caserne de police Bessières, dans le XVIIe arrondissement de Paris, Gérald Darmanin a annoncé le dispositif de sécurité qui sera mis en place jeudi pour encadrer les manifestations. Au total, quelque 12.000 policiers et gendarmes, dont 5.000 à Paris, seront déployés sur le territoire. "Un nombre jamais atteint dans le cadre de la réforme des retraites", a précisé le ministre de l'Intérieur.
Non au désordre et à la bordélisation.
Gérald Darmanin
Le ministre a par ailleurs évoqué les "nuits de contestation violentes" observées "à Paris et ailleurs" depuis plusieurs jours. Des "manifestations non déclarées", au nombre de 12.000 selon ses propres chiffres, que Gérald Darmanin déplore : "Je rappelle qu'une manifestation non déclarée est un délit et mérite une interpellation", a-t-il souligné. Et d'ajouter, en s'adressant à d'éventuels fauteurs de trouble "qui veulent mettre le chaos" : "Non au désordre et à la bordelisation".
Plus tôt ce mardi, Gérald Darmanin avait néanmoins rappelé "l'indispensable proportionnalité de l'usage de la force" à ses troupes, devant l'ampleur de vidéos relayées montrant des débordements de violence au cœur et en marge des manifestations de lundi.