Les Français pourraient rapidement ne plus faire leurs courses comme avant. Ce dimanche 1er novembre, le Premier ministre pourrait annoncer la fermeture dans les grandes surfaces "des rayons de produits qui ne sont pas de première nécessité", a déclaré le ministre de l'Économie Bruno Le Maire dans un entretien sur BFMTV.
"Dans la soirée", Jean Castex devrait effectuer cet arbitrage qui doit "rétablir l'équité" avec les petits commerces, a précisé Bruno Le Maire. Toujours selon lui, cette annonce pourrait être accompagnée d'un durcissement des "jauges" de clients dans les grandes surfaces, c'est-à-dire le nombre de personnes admises en même temps.
"Nous voulons que les jauges soient respectées dans les supermarchés. (...) Il doit y avoir un comptage à l’entrée des grandes surfaces, avec une personne pour un certain nombre 3 mètres carré. Nous verrons s’il faut durcir cette jauge" a précisé le ministre de l'Economie.
Invitée à réagir aux propos de son homologue lors du Grand Jury RTL/LCI/LE Figaro, la ministre du Travail Elisabeth Borne s'est montrée plutôt mitigée. Pour la membre du gouvernement, l'interdiction de la vente de certains produits n'est une bonne solution.
"Les discussions vont pouvoir se continuer dans les prochains jours jusqu'à ce qu'on trouve le bon équilibre. Je préférerais que tout le monde puisse continuer son activité plutôt que de dire que personne ne le fait. Ce serait plus agréable pour les Français aussi. (...) On a dit qu'on faisait un point tous les quinze jours. S'il y a des signes d'améliorations, ça permettra d'avoir des règles moins strictes", a-t-elle affirmé.
Depuis le début du confinement, de nombreux maires prennent des arrêtés afin d'ouvrir les commerces non essentiels de leur ville, confrontés à une concurrence des grandes surfaces qui, elles, peuvent rester ouvertes. Les magasins comme la Fnac et Darty ont par ailleurs été interdits d'ouvrir leurs rayons livres.