Pourquoi ce conclave est-il ouvert et incertain ?
Les 133 cardinaux viennent de 70 pays différents, certains comptent un cardinal pour la première fois. C’est le cas pour la Birmanie, Haïti, le Rwanda ou encore Singapour. Le rapport de force a changé et les observateurs les plus aguerris s'interrogent.
"Face à ce conclave, nous sommes perdus. Nous avons un peu l’habitude de faire l’interprétation, disant qu’il y a un groupe majoritaire qui porte ceci ou cela. Cette fois-ci, nous sommes devant des personnes nouvelles, des gens qui ont des parcours différents parce qu’ils appartiennent à des petites églises, à des cultures bien loin de la culture européenne", disait Patrick Valdrini, professeur de droit canonique à Rome, au micro de RTL.
Le doyen des cardinaux a été clair ce matin lors de la messe organisée avant le début du conclave à la basilique Saint-Pierre. "L’appel est fort à maintenir l'unité de l'Église, ce qui ne veut pas dire uniformité, mais unité dans sa diversité et dans la fidélité à l'Évangile", a martelé Giovanni Battista Re.
Le défi sera donc de trouver le pape qui saura faire l'unanimité, ou du moins qui pourra s'en approcher le plus.