À Paris, Nice, Strasbourg ou Lille, plus centaines de personnes, majoritairement des femmes, ont manifesté dans les rues ce samedi 6 mars pour les droits des femmes, en préambule de la Journée internationale du 8 mars.
À Nice, malgré le confinement imposé le week-end pour lutter contre l'épidémie de coronavirus, la mobilisation a été autorisée et a démarré en début d'après-midi au chant de "Nous sommes fortes, nous sommes fières, des féministes radicales et en colère".
Tenant une pancarte "Tremble patriarcat", Kim, âgée de 38 ans, dit vouloir dénoncer "un système organisé qui tue" en évoquant les femmes tuées sous les coups d'un homme. "On sera féministe tant que ce sera nécessaire et aujourd'hui c'est plus que jamais nécessaire", ajoute la manifestante. En 2020, 90 femmes ont été tuées par leurs conjoints ou ex-conjoints, contre 146 féminicides recensés en 2019 par le gouvernement.
On ne naît pas femme, mais on en meurt
"Nous nous battons pour qu'il y ait moins d'inégalités entre les hommes et les femmes dans le travail par exemple, mais aussi contre le harcèlement sexuel en milieu professionnel ou dans la vie de tous les jours", explique pour sa part Alexia Dominey, 26 ans, coordinatrice du collectif "Nous Toutes" des Alpes-Maritimes. Selon les chiffres datés de 2018 d'Eurostat, l'organisme européen des statistiques, "les femmes sont payées, en moyenne, 14,1% de moins que les hommes" dans l'UE. "La charge mentale est portée presque toujours par les femmes", dénonce également Alexia Dominey.
À Strasbourg, la manifestation était fermée aux "hommes cisgenres", c'est-à-dire nés et se définissant comme hommes. Plusieurs hommes ont d'ailleurs été écartés du cortège par le service d'ordre féminin de la mobilisation. "On ne naît pas femme, mais on en meurt", "Plus de meufs, moins de keufs", ou "Le Patriarcat au feu, Darmanin au milieu", dénonçaient les pancartes brandies par les manifestantes, qui scandaient "Un violeur à l'Intérieur, un complice à la Justice".
Les pouvoirs publics ne font pas leur travail
Émilie, manifestante
"On est mobilisé aujourd'hui pour dire que les chiffres des violences faites aux femmes ne baissent pas, et que les pouvoirs publics ne font pas leur travail", martèle Émilie, âgée de 31 ans et membre du collectif "Nous Toutes". "Il y a à peu près 200 femmes victimes de viol tous les jours en France. Si on avait 200 boulangers victimes d'agressions tous les jours, les pouvoirs publics seraient en première ligne", estime-t-elle.
À Lille, d'après les estimations de la Préfecture, entre 800 à 900 manifestants étaient mobilisés dans la rue. La date du 8 mars est célébrée depuis plus d'un siècle à travers le monde. Cette journée, qui interviendra ce lundi, est le symbole des luttes et des revendications pour le droit des femmes, contre le sexisme et les inégalités face aux hommes.
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