Le garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti a annoncé mardi 2 février que 90 femmes avaient été tuées par leurs conjoints ou ex-conjoints en 2020, un chiffre en très forte baisse par rapport aux 146 féminicides comptabilisés par le gouvernement en 2019.
"Nous avons obtenu ces résultats, ils sont encore trop modestes mais ils sont porteurs d'espoir", a déclaré le ministre dans une vidéo postée sur Facebook, dans laquelle il salue le travail des associations. Il s'y félicite aussi de la mise en place des téléphones grave danger et du système d'éviction des agresseurs du domicile conjugal en cas de violences.
De son côté, le collectif Féminicides par Compagnons ou ex, décompte exactement 100 féminicides pour l'année 2020. Il accuse le ministre de la Justice d'omettre délibérément "les femmes âgées et malades assassinées par leur mari".
L'année 2020 a été marquée par la crise sanitaire et par deux confinements, périodes d'isolation pendant lesquelles les violences intrafamiliales se sont aggravées. Au printemps, les signalements de faits de violences conjugales ont ainsi augmenté de 30%. Plusieurs dispositifs ont été mis en place par le gouvernement pour aider et accompagner les victimes, comme des points de signalement en pharmacie ou de renseignement dans les centres commerciaux.
Pour autant, certaines affaires mettent en lumière les dysfonctionnements de la police et de la justice qui persistent quand il s'agit de prévenir les féminicides et de traiter les faits de violences conjugales : récemment Cécile, 44 ans, a été tuée par son ex-conjoint alors qu'elle avait déposé plainte contre lui... 22 fois.
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