Coronavirus : pourquoi la ville de Nice inquiète les autorités
Le taux d'incidence, qui dépasse les 750 cas pour 100.000 habitants, fait de la ville une des plus touchées en France. En réanimation, la situation est préoccupante.

Ce n'est pas par hasard qu'Olivier Véran a décidé de se rendre à Nice ce samedi 20 février. Le Ministre de la Santé a déjà fait part de sa préoccupation concernant la ville lors d'une conférence de presse tenue le jeudi 18 février.
Dans la commune sur la Côte-d'Azur, le nombre de cas flambe et le taux d'incidence, avec 751 cas pour 100.000 habitants, est bien supérieur à la moyenne nationale. Un taux qui a explosé ces six derniers jours.
95% des lits destinés aux patients de la Covid-19 sont occupés en réanimation. La professeure Carole Ichai, cheffe du service de réanimation au CHU de Nice, juge la situation sur Nice et sur les Alpes-Maritimes "très préoccupante". "On a une contagiosité très importante et un afflux d'hospitalisation, conventionnelle ou en réanimation, qui ne baisse pas du tout mais augmente", alerte-t-elle.
Une flambée de cas positifs constatée dans certains quartiers populaires de la ville mais aussi dans le centre. Les personnes âgées de 20 à 40 ans sont aujourd'hui les plus touchées.
Si le taux est en baisse chez les personnes de plus de 75 ans, il n'y a "clairement pas" eu assez de vaccination, selon la professeure Ichai. "Il faudrait une distribution appropriée à la situation des régions et départements. Ce n'est pas normal qu'on vaccine à la même vitesse la région qui est la plus durement touchée et les autres", estime la médecin, un point que devra éclaircir Olivier Véran lors de sa visite à Nice.
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