La liberté de circulation n'est pas encore établie entre la Corse et le continent. Malgré la phase 2 du déconfinement qui met fin à la limite des 100km, les voyages vers la Corse restent soumis à un motif impérieux jusqu'au 23 juin. Tout voyage devra donc être justifié jusqu'à cette date. Les transports maritimes sont, en revanche, libres.
Dans le cadre de l'état d'urgence sanitaire, l'article 10 du décret n° 2020-663 paru au Journal Officiel ce lundi 1er juin, précise les modalités des déplacements vers l'île. Les déplacements par la voie aérienne sont ainsi interdits, "sauf s'ils sont fondés sur un motif impérieux d'ordre personnel ou familial, un motif de santé relevant de l'urgence ou un motif professionnel ne pouvant être différé," précise le décret.
Les vols concernent ainsi les départs depuis le continent et depuis la Corse. Selon le quotidien Corse Matin, cette décision fait vivement réagir les professionnels du tourisme qui pensaient pouvoir enfin commencer leur saison. Pour Franck Robine, préfet de Corse, interrogé par le quotidien, "on est dans une phase de sortie progressive du confinement. On est encore sur des transports qui demeurent contraints, mais tout est mis en œuvre pour que la saison touristique ouvre le 23 juin."
Les transports maritimes ne sont en revanche pas concernés par le décret. Les voyages en bateau entre la Corse et le Continent sont donc possibles dès ce mardi 2 juin. Le préfet justifie cette différence par des raisons juridiques. "S'agissant des transports maritimes, c'est le préfet qui limitera la capacité des bateaux à pouvoir prendre les passagers. En revanche en matière aérienne, je ne pouvais pas avoir ce pouvoir, c'est donc la raison impérieuse qui permet de voyager," précise Franck Robine.
Toujours selon le décret, il n'est pas exclut que les personnes ayant séjourné "dans une zone de circulation de l'infection" soient obligatoirement mises en quarantaine à leur arrivée en Corse. Les voyageurs d'Île-de-France, des Hauts-de-France et du Grand Est pourraient être concernés. Mais selon Le Parisien les services d'Olivier Véran ont indiqué que "ce sujet est encore en arbitrage."
Pour les voyageurs ayant pris leurs billets avant le 22 avril, il est possible de reporter leurs vols jusqu'au 30 novembre a annoncé Air France au Parisien. "Après cette date, un report demeure possible sans frais sauf si le tarif initial n'est plus disponible", a fait savoir la compagnie aérienne. Les personnes ayant réservé au moment des annonces d'Édouard Philippe, "tous les billets réservés après le 22 avril sont modifiables sans frais."
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