“Ça va rester à vie” : l’émotion à Vic-la-Gardiole, après la mise en examen d’une ATSEM pour viols et agressions sexuelles

La commune de Vic-la-Gardiole, dans l’Hérault, est sous le choc, ce vendredi 1er août, après la mise en examen d'une assistante maternelle pour viols et agressions sexuelles. Écrouée depuis lundi 28 avril, cette ATSEM de 59 ans est soupçonnée d'avoir violé et agressé sexuellement neuf enfants, âgés de 3 à 4 ans.

Tout est parti de l'alerte de deux familles à la mairie. Un mail envoyé à la mairie et deux plaintes déposées au procureur ont permis de déclencher l'enquête. Ces familles reprochent des faits absolument atroces qu'aurait commis cette ATSEM. Elle a alors été suspendue par la mairie de Vic-la-Gardiole et le procureur de la République a ouvert une enquête.

Selon le procureur qui a mis en examen cette quinquagénaire, près d'une dizaine d'enfants sont susceptibles d'avoir subi ces gestes, des pénétrations digitales, des masturbations qui auraient eu lieu pendant les siestes ou dans les toilettes.

Un accompagnement prévu pour les habitants, enseignants et ATSEM

Cette affaire secoue énormément ce petit village de 3.500 habitants situé au bord de la Méditerranée. "Ça a été horrible. C'est vrai que ça nous fait réfléchir parce qu'on se dit qu’on les laisse en sécurité et, au final, ils ne sont pas du tout en sécurité. C’est quand même atroce, ça reste à vie", témoigne au micro de RTL Manon, la mère d'un garçon qui entre à l'école maternelle à la rentrée. Même si elle veut continuer à faire confiance au reste des ATSEM ou enseignants, elle confie réfléchir avec son mari à inscrire leur fils dans une autre école.

L'assistante de l'école maternelle de Vic-la-Gardiole y travaillait depuis le mois d'octobre 2024. Cela fait au moins dix ans qu'elle est installée dans l’Hérault. Dans son quartier, situé à quelques centaines de mètres de l'école, ses voisins décrivent une femme franche, parfois à l'origine de conflits de voisinage, mais tous tombent de haut en apprenant les faits qui lui sont reprochés. Elle a été convoquée pour deux gardes à vue avant sa mise en examen. Son domicile a également été perquisitionné.

Dans le village, une cellule psychologique est ouverte à la mairie depuis jeudi après-midi. Le rectorat indique qu'un accompagnement sera mis en place pour les enseignants et les ATSEM à la rentrée.