Alors que l'ensemble du secteur économique est impacté par la crise sanitaire que le monde traverse, la reprise d'activité des entreprises est de plus en plus évoquée par les autorités. Selon Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, "il faut aider les entreprises en faisant en sorte qu'elles puissent ne pas tomber dans la faillite et aider les salariés en développant le chômage partiel".
Le syndicaliste demande à ce qu'il y ait "un protocole de fin de confinement". Il estime que "personne ne voudra rester encore trois mois ni en chômage partiel, ni confiné chez soi en télétravail". Toutefois, Laurent Berger appelle à ce que cette reprise d'activité se fasse "dans les conditions optimales de sécurité" tout comme pour "ceux qui sont toujours actuellement à leur poste de travail".
En ce qui concerne un éventuel calendrier et une date de reprise d'activité, Laurent Berger n'en a "aucune idée" et "n'en sait rien" après ces discussions avec l'État. Il ajoute que "ce que cette crise nous enseigne, et ça pour la première fois d'une certaine manière, on a fait primer la vie humaine". Cela entraîne "évidemment" des "conséquences économiques et sociales qui sont extrêmement fortes" a-t-il fait valoir en ajoutant que "la sortie du confinement appartient aux spécialistes sanitaires".
Laurent Berger, qui qualifie la crise sanitaire de "situation inédite que l'on a jamais traversé" précise que selon lui, "il n'y a qu'une option" pour s'en sortir, "c'est de faire jouer la solidarité et le soutien des entreprises et des salariés".
Au moment d'évoquer le plan d'urgence du gouvernement et le déblocage de 100 milliards d'euros annoncé par Bruno Le Maire ce jeudi 9 avril, Laurent Berger s'est réjouit "d'une bonne mesure" alors que la CFDT avait demandé "une prime pour tous les agents publics qui sont actuellement en poste".
Il insiste pour que ce bonus "ne soit pas la prime de la peur" car "ce qui est primordial pour nous, c'est que ça se passe dans de bonnes conditions en terme de santé et de sécurité pour ces travailleurs, qu'ils soient du secteur privé ou public". Ces mesures vont selon Laurent Berger "évidemment creuser la dette" mais il tempère sur le fait que "la situation que nous traversons est tellement inédite qu'il faut que l'État soit présent".
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