Coronavirus en France : "il y a eu de grosses erreurs", estime un élu régional
Si l'Hexagone est un pionnier en matière de dépenses sociales, la gestion de la crise sanitaire liée au coronavirus a mis en lumière les failles de l'État-providence à la française, explique François Kalfon.

N'en déplaisent aux pourfendeurs du supposé ultralibéralisme français : la France reste le numéro 1 des pays développés en matière de dépenses sociales. L'Hexagone est donc l'État le plus social des pays de l'OCDE, de l'Europe mais aussi du monde. Une réussite qui a tout de même montré ses limites dans la gestion de la crise sanitaire liée à l'épidémie de coronavirus. L'État-providence à la française nous a-t-il vraiment mieux protégé que nos voisins ?
"Si on compare la France avec les pays de l'Europe occidentale, je ne suis pas sûr" que la population "a été mieux protégée", juge le socialiste François Kalfon, élu régional en Île-de-France.
Par contre, "si on se compare aux États-Unis : on a été nettement mieux protégé" en terme d'accès aux soins. Outre-Atlantique, le gouvernement a dû "prendre une loi fédérale pour qu'à la sortie de l'ambulance", on ne demande pas "la carte bleue" aux patients, ajoute le politique.
En revanche, "sur les questions sanitaires, la question de l'hôpital et l'organisation des soins, "il y a eu de grosses erreurs", en France. "On a vu une technostructure qui a clairement failli", estime François Kalfon, évoquant notamment les longs délais pour "déployer des hôpitaux de campagne".
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