Avion immobilisé à Vatry : l'appareil a atterri en Inde
L'avion qui avait été immobilisé durant cinq jours dans la Marne après des soupçons d'immigration illégale, a atterri à Bombay, avec 276 passagers à son bord, mardi 26 décembre.
L'A340 qui était cloué au sol depuis jeudi 21 décembre par les autorités françaises pour des soupçons d'immigration clandestine, a décollé lundi 25 décembre dans l'après-midi en direction de Bombay. L'appareil s'est posé en Inde mardi 26 décembre à 4 h (heure locale).
Selon la préfecture de la Marne, 276 passagers sur les 303 Indiens présents dans l'avion ont pris la route pour l'Inde. Deux autres passagers, soupçonnés d'être des passeurs, avaient été placés en garde à vue et ont été laissés libres sous le statut de témoins assistés. Nés en 2000 et 1984, ils se sont vu délivrer des obligations de quitter le territoire français (OQTF), ont indiqué leurs avocats.
Vingt-cinq autres personnes, dont cinq mineures, sont restées en France après avoir formulé une demande d'asile. Celle-ci va être analysée à l'aéroport Charles-de-Gaulle, a précisé la préfecture, et ils "bénéficieront d'un entretien avec l'Ofpra". L'avion de la compagnie roumaine Legend Airlines ne devait effectuer qu'une escale technique d'une heure à Vatry, dans la Marne, pour faire le plein durant son trajet entre les Émirats arabes unis et le Nicaragua.
Immobilisé après un signalement anonyme
L'appareil a été immobilisé à la suite d'un "signalement anonyme" selon lequel des passagers étaient "susceptibles d'être victimes de traite des êtres humains", avait indiqué le parquet de Paris. Selon une source proche du dossier, les 303 Indiens présents à bord pourraient avoir planifié de se rendre en Amérique centrale afin de tenter ensuite d'entrer illégalement aux États-Unis ou au Canada.
Une information judiciaire pour aide à l'entrée et au séjour irrégulier d'étrangers sur le territoire en bande organisée et participation à une association de malfaiteurs a été ouverte par la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco).
La qualification de traite des êtres humains en bande organisée n'a pas été retenue, car les 303 Indiens seraient montés volontairement dans cet avion, selon une source proche du dossier. Pendant leur attente, les passagers ont été confinés dans le hall d'accueil de l'aéroport, transformé en zone d'attente pour les étrangers.
