Les infos de 12h30 - Avion immobilisé à Vatry : comment un aéroport s'est transformé en salle d'audiences
Depuis ce dimanche, dans la matinée, quatre juges entendent les passagers retenus dans l'aéroport. Ils sont retenus depuis jeudi, après la réception par les autorités françaises d'un renseignement anonyme évoquant de possibles faits de traite d'être humains.
Depuis ce dimanche 24 décembre, l'affaire de l'aéroport de Vatry a pris une autre dimension. Depuis jeudi, les 303 passagers indiens d'un vol d'une compagnie roumaine entre Dubaï et le Nicaragua sont confinés dans l'aérogare de Vatry dans la Marne, à 150 km de Paris. Les passagers bloqués sont désormais entendus par un juge des libertés et de la détention.
Pour ce marathon judiciaire, les bureaux ont été métamorphosés en salles d'audiences. Placardée sur la porte, une feuille blanche indique "Bureau 1", "2", "3" ou "4". À l'intérieur de chacune de ces salles, un juge des libertés, un greffier et des avocats commis d'office sont présents. En tout, ce sont 50 passagers qui vont défiler tout au long de la journée de dimanche. Ils ne parlent ni anglais, ni français. Ils sont accompagnés de trois traducteurs présents, eux aussi, physiquement dans l'aéroport. Dans les couloirs, les avocats échangent avec leurs clients.
"Les douches sont à l'extérieur. Au regard des conditions météorologiques, vous vous imaginez sortir entre la salle où vous êtes parqués et les douches à l'extérieur avec le vent que l'on a ? Cela reste quand même des conditions plus que limites. Il y a très peu de douches. C'est très compliqué", dénonce Me Aurore Opyrchal au micro de RTL. "Il faut toujours des agents de sécurité" lorsque les passagers retenus souhaitent aller fumer, par exemple.
La question, ce dimanche, est de savoir si ces passagers peuvent rester en zone d'attente huit jours de plus, soit jusqu'au 31 décembre prochain. La majorité d'entre eux espèrent rentrer le plus tôt possible dans leur pays d'origine. Ils affirment qu'ils allaient au Nicaragua pour du tourisme.
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