L'Organisation des Nations unies (ONU) redoute une vague terroriste en France d'ici la fin de l'année 2019 dans un rapport. Ce n'est pas la première fois qu'une autorité alerte sur ce risque d'attentats à venir. "C'est une vraie menace", a estimé Jean-Charles Brisard, président du Centre d'analyse du terrorisme.
"Je reviens de Syrie et d'Irak, où j'ai passé une petite semaine, a raconté Jean-Charles Brisard. J'ai pu voir sur place que la calme n'est pas du tout acquis à ce stade. On a toujours des cellules de l'État islamique en Syrie. Plus de 400 attentats ont eu lieu depuis la chute de Baghouz, le dernier bastion de l'État islamique au mois de mars. Il y a des cellules dormantes qui sont démantelées au quotidien."
"On sent bien qu'il y a une forte adhésion de la population de certaines villes arabes à l'idéologie de l'État islamique, notamment Raqqa, s'est encore inquiété le spécialiste. C'est véritablement problématique."
"S'agissant des jihadistes, il y a effectivement 400 jihadistes français détenus par les forces kurdes en Syrie, mais il y a 300 Français qui sont encore en liberté en Syrie, a expliqué le président du Centre d'analyse du terrorisme. Ces individus pourraient poser un problème de sécurité à moyen-terme."
"L'État islamique sur le terrain a subi des revers importants et n'a plus de territoire en Syrie ou en Irak, a détaillé le spécialiste du terrorisme. Il a besoin de montrer qu'il est toujours présent. On sait qu'il s'est recomposé à travers des filiales à l'étranger. De nombreux Français ont rejoint l'Afghanistan, la Libye, le Sinaï. Ces filiales disposent d'ores et déjà de capacité de projection de la menace. Elles sont donc capables de planifier des attentats, y compris sur le sol européen."
L'État islamique veut reprendre le leadership du terrorisme mondial, après sa défaite territoriale.
Jean-Charles Brisard, président du Centre d'analyse du terrorisme.
"Quelques semaines avant qu'ils ne soient tués par une frappe de la coalition Fabien Clain, l'un des principaux jihadistes français, fomentait des attentats sur le sol français, a expliqué Jean-Charles Brisard. Concrètement, il activait des cellules en France pour frapper notre territoire. De la même manière, la filiale afghane de l'État islamique a projeté des attentats sur le sol européen à plusieurs reprises ces derniers mois."
"On le sait, l'État islamique va tenter une opération ou plusieurs opérations terroristes en Occident pour montrer que son projet est toujours présent et remobiliser ses troupes", a estimé le spécialiste.
"On le sait, la principale menace en France est endogène, elle est à l'intérieur de nos frontières, a rappelé le président du Centre d'analyse du terrorisme. À la fois, il y a de nombreux individus radicalisés, plus de 20.000 aujourd'hui, et puis surtout ceux qui sont en prison. On a vu encore ces derniers jours un projet d'attentats qui impliquait deux détenus, dont un 'revenant' qui avait quasiment purgé sa peine et qui planifiait un attentat sur le sol français."
Jean-Charles Brisard alerte : "Il faut que cette menace soit prise au sérieux. Il faut absolument que l'on puisse se doter des outils nécessaires pour pouvoir suivre ses individus à l'issue de leur incarcération. Il faut mettre en place un système pour suivre ses individus à l'issue de leur peine".
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