Le rapatriement a commencé jeudi 14 mars, au matin, dans le camp d'Al-Hol. Des combattants kurdes sont venus chercher les enfants. Ce fut un départ précipité car les femmes qui s'occupaient d'eux n'ont pas été prévenues, ce qui a provoqué quelques inquiétudes au début.
"Ce sont des gardes, des militaires, qui sont venus retirer la fille. Ma sœur, elle n'est pas au courant qu'aujourd'hui elle est rentrée, elle est en France. D'ailleurs, elle me disait que ce n'était pas une façon de faire : ils ne parlaient pas sa langue, et ils l'ont prise comme ça, sans aucune préparation, sans rien", raconte Sabrina, la sœur d'une de ces mamans de substitution.
Une fois exfiltrés du camp, les enfants ont été remis à des militaires français et ils ont pris place à bord d'un avion A400M, qui a atterri à Vélizy Villacoublay vendredi en milieu de journée.
Parce qu'ils sont orphelins. Ils étaient seuls dans ces camps. Voilà pourquoi le Quai d'Orsay a finalement pris la décision de les rapatrier. Ils sont aussi suivis par des avocats, qui ont multiplié les appels ces dernières semaines, à l'intention d'Emmanuel Macron.
"C'est une heureuse surprise pour ces enfants, et pour la famille de cette petite-fille qui l'attend depuis des mois. Elle va rencontrer petit à petit ses grands-parents, sa famille, ses oncles et tantes. Et je sais qu'ici, au moins, elle est sauve et qu'elle sera entourée de sécurité et d'amour", explique Marie Dosé, l'avocate de la famille d'une des petite fille rentrée en France. "Mais ça n'est qu'un premier pas, il reste une centaine d'enfants là-bas, qui sont exposés à la faim, la maladie, au froid. Ils faut tous les sauver, qu'ils soient orphelins ou non".
Ce sont aussi des enfants vulnérables et malades. Les trois garçons (trois frères), souffrent de blessures aux jambes et au visage. Ils ont besoin de soins médicaux importants. C'est d'ailleurs la priorité : ils sont tous hospitalisés pour faire une bilan de leur état de santé.
Ils seront pris en charge par l'Aide Sociale à l'Enfance des Yvelines, qui va décider de leur placement en foyer ou en famille d'accueil, dans le plus grand des secrets pour garantir leur tranquillité.
Cette prise en charge spécifique s'inspire de ce qui existe dans le département de Seine-Saint-Denis qui accueille déjà près d'une quarantaine de petits revenants. L'objectif, c'est de remettre ces enfants traumatisés dans une vie normale.
"Il faut éviter la fantasmagorie, ce sont souvent de très jeunes enfants. Ils n'ont que 5 ou 6 ans. Dès lors que les aspects sont traités : éducatif, en matière de santé, psychologique, le confort domestique... les choses peuvent bien se passer", détaille Stéphane Troussel, président du département. "Ces enfants ne sont pas responsables des actes commis par leurs parents et c'est surtout l'intérêt de la société française toute entière qu'ils puissent aller bien, aller mieux, grandir et se reconstruire".
Pendant ce placement, la justice va étudier les situations de ces enfants, car ils ont tous de la famille proche qui demandent à les récupérer. Mais avant cela, le juge va devoir s'assurer du lien de parentalité et de la non-radicalité de l'entourage. Cela pourrait prendre plusieurs semaines.
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