Affaire Vincent Lambert : "Un cas évident d'acharnement thérapeutique", dit Alain Duhamel

ÉDITO - S'il juge "compréhensible" l'attitude des parents de Vincent Lambert, tétraplégique depuis plus de dix ans, Alain Duhamel évoque malgré tout un "acharnement thérapeutique".

Vincent Lambert sur son lit d'hôpital

Crédit : Photo fournie par la famille - AFP

Je m'abonne à la newsletter « Infos »

Le cas Vincent Lambert entre aujourd'hui dans une phase dramatique avec l'arrêt de son alimentation et de son hydratation. Bras de fer judiciaire depuis plusieurs années entre différents membres de la famille, l'arrêt des soins à cet ancien infirmier psychiatrique victime d'un accident de la route en 2008 a débuté ce lundi 20 mai.

Devant une situation aussi dramatique, une pareille épreuve, des querelles aussi intenses au sein d'une famille, il faut parler avec respect. Que les parents fassent tout ce qu'ils peuvent pour maintenir leur fils en vie, c'est compréhensible. Qu'ils multiplient les démarches, ils sont dans leurs droits.

Au bout du compte, il me semble que le bon sens, dans un cas comme celui-là, c'est que si le malheureux patient n'a pas atteint la majorité, c'est au parent d'avoir le dernier mot, si c'est un adulte, c'est évidemment à la compagne ou au compagnon de donner la réponse.

Chaque cas est un cas, il ne s'agit pas de généraliser

Alain Duhamel

Surtout qu'il ne peut pas y avoir de réponses apaisantes sur des cas aussi difficiles. Mais chaque cas est un cas et il ne s'agit pas de généraliser à tous les cas qui se trouvent dans la même situation.

Si les choses ne sont pas unilatérales, on a tout de même vu que le Conseil d'État et la CEDH, les deux instances les plus qualifiées, sont arrivées à la même décision. Il faut dire les choses comme elles sont, c'est un cas évident d'acharnement thérapeutique.

La rédaction vous recommande