La mortalité sur les routes est à son niveau le plus bas depuis l'après-Guerre. En 2020, un total de 2 550 personnes sont mortes en France, a annoncé vendredi la Sécurité routière. Le nombre annuel de morts n'était auparavant jamais passé sous la barre symbolique des 3 000. Cette baisse de la mortalité marque ainsi une chute de 21,4% par rapport à 2019 (3 244).
Mais ces chiffres ne doivent rien au hasard, plutôt aux mesures sanitaires. Le confinement du printemps 2020 a entraîné une baisse du trafic de 75% rien qu'en avril, selon le Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement (Cerema). Le même mois, la mortalité routière avait chuté de 55,8%. La mortalité en Outre-mer, où la crise sanitaire a moins eu d'impact sur les déplacements, a diminué de 8,7 % en 2020.
En métropole, les autres indicateurs sont aussi en baisse, dont le nombre d'accidents corporels enregistrés par les forces de l'ordre (-19,7%) et celui des blessés (-20,9%).
Alors que la mortalité des automobilistes chute de 23%, celle des piétons, cyclistes et utilisateurs d'engins de déplacements personnels motorisés, diminue en revanche beaucoup moins. Les modes de déplacements individuels ont en effet été largement privilégiés avec la pandémie de Covid-19. Ainsi, 389 piétons ont été tués (-94), 174 cyclistes (-13) et huit utilisateurs d'EDM (-2) en 2020.
La mortalité des camionneurs ne baisse pas, avec 35 tués. Un chiffre qui s'explique "sans doute parce que la circulation des poids lourds, liée à des besoins économiques vitaux, n'a pas été fortement impactée par les restrictions", estime la Sécurité routière.
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