Nouveau confinement à compter du vendredi 30 octobre.
Est-ce que cela veut dire nouvelle récession pour l'économie française ? À coup
sûr. Le quatrième trimestre va nous faire replonger en récession, alors que le
troisième semblait bien meilleur. On aura les chiffres très bientôt. Avec un
dernier trimestre en négatif, cela veut dire que le bilan global de 2020 sera
probablement une récession à deux chiffres, supérieure à 10% sur l'année.
Le confinement du printemps avait réduit l'activité
de 33%, un tiers exactement, à l'époque pendant deux mois. Celui-ci devrait
être moins vorace, pour plusieurs raisons. Un, il devrait être plus court,
théoriquement au moins, puisqu'il se termine le 1er décembre. Deux, les écoles
restent ouvertes, ce qui permet aux parents de jeunes élèves de continuer à
travailler. Ce n'était pas le cas au printemps.
Et on a constaté que lorsque les enfants restent à la
maison, il y a au moins 15% des salariés qui sont absents du travail, parce
qu'il faut bien s'occuper d'eux. Et trois, les chantiers BTP devraient rester
ouverts, grâce aux protocoles sanitaires mis en place. Ça n'était pas le cas non
plus au printemps. Les usines, ça va dépendre. Pour celles qui alimentent les
commerces essentiels, l'agro-alimentaire, bien sûr qu'elles vont tourner. Mais
les autres, celles qui font des voitures par exemple, si les concessions
restaient fermées trop longtemps, on peut douter qu'elles continuent à tourner.
Cela veut-il dire que l'on aura une crise économique moins grave qu'au printemps ? Sans doute. Mais celle-ci intervient alors que bon nombre d'entreprises, les PME, les restaurants, les commerces, les salles de sports, les théâtres, sont déjà fragilisés. Le risque est de voir la vague de faillites qu'on redoutait, même avec les aides gouvernementales, parce que les dirigeants d'entreprise seront découragés.
Même risque chez les
consommateurs. Celui d'entrer dans une longue période où l'on se sera habitué
à une économie diminuée de sa partie loisirs, et où même la reprise, à la fin
du confinement, sera moins forte, parce que subsistera la crainte de la
contamination. Avec ce deuxième confinement, nous avons tous compris que le
virus est là pour longtemps.
On a entendu le chef de l'état répéter son "quoi qu'il en coûte", a-t-on une idée de la facture de ce second confinement ? Le chômage partiel va en effet être maintenu, et les aides aux PME, le fameux fonds de solidarité, devraient être musclées jusqu'à 10.000 euros par mois.
Et
il est désormais question de prendre en charge les loyers des commerçants.
Reste à savoir dans quelles conditions précises, on en saura plus ce jeudi à 18h30,
lors de la conférence de presse gouvernementale.
Bruno Le Maire avait évalué le coût budgétaire d'un
mois de confinement entre 15 et 20 milliards d'euros. C'est l'ordre de
grandeur. Mercredi, un nouveau correctif sera apporté à la loi de finances, ce
sera sa quatrième version successive. Le déficit, pour le seul État, était déjà
prévu à 195 milliards d'euros pour 2020. Il va falloir rallonger un peu la
sauce.
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