1. Accueil
  2. Actu
  3. Eco Conso
  4. Télétravail : les entreprises doivent-elles le généraliser ?
3 min de lecture

Télétravail : les entreprises doivent-elles le généraliser ?

La ministre du Travail, Elisabeth Borne, recommande aux entreprises de "privilégier le télétravail" en cette rentrée, une des deux options qui s'offrent aux entreprises avec celle du masque et gestes barrières pour tous.

Une femme fait une réunion par webcam alors qu'elle télétravaille à Nice en mai 2020
Crédit : VALERY HACHE / AFP
Télétravail : les entreprises doivent-elles le généraliser ?
00:03:30
Télétravail : les entreprises doivent-elles le généraliser ?
00:03:30
Martial You - édité par Sarah Belien
Je m'abonne à la newsletter « Économie »

Le télétravail pose un problème de taille pour les entreprises : il n'est plus une réponse ponctuelle à la crise, cela devient une organisation sur le long terme, et toutes ne sont pas prêtes. Pour l'instant, c'est du "télétravail gris", pas vraiment encadré, négocié en interne par chaque direction avec ses salariés. Or, de grands groupes comme PSA, la MAIF, Google parlent maintenant de généraliser le télétravail.

Il est logique que l'organisation se fasse au plus près du terrain, entreprise par entreprise : c'est ce que demande le Medef. Mais les syndicats posent de vraies questions de fonds. Comment encadre-t-on le temps de travail des salariés ? Comment s'organise l'heure de travail et les temps de pause ? Comment gère-t-on le droit à la déconnexion quand tout se passe avec les outils Internet ? des règles doivent être posées.

Certains proposent que les visio-conférences ne dépassent pas 45 minutes et soient suivies de 15 minutes de pause. Pour l'instant, le Medef est d'accord pour faire un état des lieux mais pas pour négocier un accord-cadre sur le télétravail.

Les salariés des grandes villes sont plutôt demandeurs

8% des salariés de grandes agglomérations pratiquaient le télétravail avant le confinement. On est à 15% aujourd'hui. Mais il y a un risque que le fossé se creuse encore entre les grandes entreprises situées dans les grandes villes, qui ont les ressources et les moyens d'aménager le télétravail de leurs salariés, et le tissu de PME qui s'accommodera tant bien que mal du sujet.

À écouter aussi

C'est pour cela que ce n'est pas vraiment la bonne solution, même si le gouvernement n'en a pas beaucoup d'autres. Beaucoup de questions doivent être posées avant de le généraliser.
 
---> On voit d'ailleurs que le télétravail baisse plus chez nous depuis le déconfinement que chez nos voisins. On n'aime pas ça ?

Le télétravail baisse en France, comparé à nos voisins

C'est ce que révèle un sondage YouGov. Les pays latins, beaucoup plus dans l'échange, ont du mal avec le télétravail. Il y a aussi une vieille tradition de management patriarcal qui fait qu'on aime bien voir ses collaborateurs.

Et puis il y a des interrogations sur la productivité. Le Conseil d'Analyse Économique à Matignon a lancé une étude pour savoir si on est plus ou moins efficace en restant travailler à la maison. Les études déjà réalisées ailleurs montre une petite perte d'efficacité de 1%, donc ça ne remet pas en cause le système. Les syndicats, eux, ne veulent pas non plus perdre le contact avec les salariés. C'est un risque majeur pour eux de perdre leur influence et leur représentation dans l'entreprise.

Enfin, il y a un problème dans le problème. On sait que les 700.000 jeunes diplômés qui arrivent sur le marché du travail en cette fin d'année vont avoir du mal à trouver un job. Le télétravail va compliquer aussi leur recrutement et surtout leur intégration dans l'entreprise. Difficile de se faire une place et de se former quand on n'est pas sur place.

Le plus : la vague des faillites risque d'arriver

On les redoute. Jusqu'ici, on a enregistré 40% de faillites en moins que l'an dernier car les entreprises avaient gelé leurs charges et leurs crédits. Cela va s'arrêter et la Coface redoute 62.000 faillites l'an prochain, contre 20.250 en ce moment.

La note : 18/20 à Veolia

La multinationale française Veolia est sur le point de racheter Suez à Engie, son concurrent de toujours. Cela en fera un leader mondial du traitement de l'eau.

La rédaction vous recommande

L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail.

Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien

S’abonner à la Newsletter RTL Info
En Direct
/

Bienvenue sur RTL

Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur

Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.

Bienvenue sur RTL

Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio

Je crée mon compte