Le taux de chômage en France s'élève désormais à 8,6% alors que le trimestre précédent, il était de 8,5%. Au total, on compte 2,5 millions de chômeurs selon les
normes du BIT. En trois mois il y a eu 10.000 chômeurs de plus. C’est décevant.
Ce qui frappe, ce sont deux éléments contradictoires : le
chômage ne baisse pas alors que le nombre d’emplois créés augmente. Il y a sans doute l'effet de l’augmentation de la population active, soit avec l’effet classe d’âge soit avec l’immigration
mais on n’a pas encore de données assez précises.
On voit que les plus de 50 ans n’ont pas du tout profité de la reprise de l’emploi. La France détient
toujours un stock d’un million de personnes qui ont beaucoup de mal à trouver
leur place sur le marché du travail. Certains sont obligés de rester inscrits
au chômage en raison du recul de l’âge de départ légal à la retraite à 62
ans.
De l’autre côté, la « job machine » fonctionne : il se crée en ce moment 1.000 emplois salariés marchands par jour au dernier trimestre en France. Depuis 2015, un million d’emplois ont été créés. Une performance remarquable car la croissance est assez médiocre. Les emplois sont créés essentiellement dans les services. Ils doivent probablement aller à des gens bien formés qui s’intègrent facilement.
Notre problème c’est la coexistence de deux difficultés
symétriques : d’un côté un nombre important de personnes au chômage qui n’arrivent
pas à s’intégrer sur le marché du travail. Ils ne sont plus employables car ils
n’ont pas travaillé depuis longtemps, ils n’ont pas la bonne formation ou n’habitent
pas dans les bonnes régions. De l’autre côté, un important nombre d’emplois reste non-pourvus. On n’arrive pas à marier les deux.
Tous les pays de l’OCDE sont meilleurs que nous, à part la
Grèce, l’Italie, la Colombie, l’Espagne et la Turquie. La quasi-totalité des pays de l’OCDE sont entre 3 et 5% de chômage. La moyenne est à 5% à cause de l’Europe
du Sud qui est loin derrière les autres. La France est encore le mouton noir de l'OCDE.
La promesse de descendre à 7,0% de chômage d’ici 2022, faite par Emmanuel
Macron pendant la campagne, va être difficile à réaliser. Il y a visiblement des difficultés
structurelles qu’il va falloir traiter par la formation, ce qui va être long.
La bonne nouvelle, c’est que l’apprentissage décolle. Les
modifications du système ont été efficaces : au moins du côté des jeunes
on peut penser que la situation va s’améliorer de manière significative.
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