Une des conditions du déconfinement tiendra à la qualité du dépistage de la maladie. Pour l'instant, deux moyens sont possibles pour savoir qui est touché : les tests par écouvillons et les tests sérologiques sanguins pour prélever des anticorps. Les tests sérologiques n'ont aucun intérêt sur la totalité de la population, selon la Haute autorité de Santé (HAS) qui a dévoilé samedi 2 mai un rapport. Elle préconise une stratégie différente de la prise en charge de l'épidémie.
"Il y a encore de nombreuses inconnues sur la réponse immunitaire de l'organisme. On ne sait pas encore quelle immunité elle confère, quelle protection pour les personnes qui ont contracté ce virus", explique Dominique Le Guludec, la présidente de l'institution.
"C'est ce qui a conduit la Haute autorité à exclure à un dépistage général de la population. Aujourd'hui, aucun test sérologique n'est capable de donner un passeport immunitaire dont tout le monde rêve pour le déconfinement", ajoute la scientifique. La HAS les exclut de l'organisation dans une entreprise par exemple.
En revanche, ces tests sont utiles pour confirmer un diagnostic ou lorsqu'il n'y a pas de symptômes, pour les personnels soignants et en hébergement collectif (Ehpad, prison, casernes, résidences universitaires...).
Un nouvel avis sur les tests de diagnostics rapides, qu'on appelle aussi les autotests, sera présenté d'ici 8 à 10 jours.
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