Coronavirus : "Il y aura plusieurs vaccins", selon une virologue
INVITÉE RTL - Marie-Paul Kieny, virologue, vaccinologiste et directrice de recherche à l'INSERM, estime que "vraisemblablement, il y aura plusieurs vaccins" contre la Covid-19.

Plusieurs vaccins sont actuellement en cours de développement pour venir à bout de l'épidémie de coronavirus. Selon Marie-Paul Kieny, virologue, vaccinologiste et directrice de recherche à l'INSERM, invitée de RTL ce mercredi 29 juillet, "le plus avancé est une société qui s'appelle AstraZeneca. Elle développe un vaccin dont les premières phases de développement ont été menées par l'université d'Oxford (Royaume-Uni)".
"On pense que cette société est à peu près en avance d'un mois, un mois et demi par rapport à ses concurrents, explique Marie-Paul Kieny. Mais il y a tout un paquet de vaccins qui sont déjà bien avancés et qui suivent le challenger de très près. On attend pendant l'été ou au début de l'automne des premiers résultats d'AstraZeneca, de Moderna, d'un vaccin chinois".
Dès l'année prochaine, "il y aura certainement des produits sur lesquels on saura s'ils sont efficaces à protéger contre le coronavirus, estime la vaccinologiste. Quant à savoir s'ils protègent contre l'infection, contre la maladie, s'ils protègent les personnes jeunes (les personnes âgées sont toujours plus difficiles à protéger), on a encore des incertitudes sur la performance de ces vaccins."
Vraisemblablement, il y aura plusieurs vaccins
Marie-Paul Kieny, virologue, vaccinologiste et directrice de recherche à l'INSERM, invitée de RTL ce mercredi 29 juillet.
"Vraisemblablement, il y aura plusieurs vaccins, et certains auront peut-être des efficacités différentes chez les personnes âgées, détaille par ailleurs la vaccinologiste. Certains agiront plus ou moins vite. Certains seront plus réactogènes, c'est-à-dire des vaccins qui provoquent un peu de fièvre. Il va falloir au fur et à mesure que les résultats de ces vaccins soient disponibles pour trouver quel vaccin est le plus adapté pour chaque population."
Le vaccin "n'est pas la seule solution, rappelle la directrice de recherche à l'INSERM. Il y a les gestes barrière. Mais ces mesures barrière sont difficiles à mettre en place dans la durée, parce qu'il faut que tout le monde les applique pour que ça marche. Le vaccin est donc une aide précieuse pour arriver à éliminer l'impact sur notre société de cette pandémie."
Les Français sont en général vaccinosceptiques
Marie-Paul Kieny, virologue, vaccinologiste et directrice de recherche à l'INSERM, invitée de RTL ce mercredi 29 juillet.
Mais l'efficacité d'un éventuel vaccin est d'autant plus incertaine qu'un tiers des Français déclarent qu'ils ne se feront pas vacciner. "Les Français sont en général vaccinosceptiques, selon Marie-Paul Kieny. La vaccination des enfants était tombée tellement bas que le gouvernement a été obligé de rendre obligatoires les 11 vaccins de l'enfant. Cela montre bien qu'il y a un problème. Il va falloir expliquer comment sont faits ces vaccins."
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