Coronavirus en France : "Il y a un grand n’importe quoi sur les tests", dénonce un médecin
INVITÉ RTL - Le Dr Martin Blachier, épidémiologiste, demande au gouvernement de stopper les tests massifs pour mieux cibler les populations à dépister.

Vendredi 11 septembre, Emmanuel Macron fera des annonces concernant des mesures à venir face à la recrudescence de l’épidémie de coronavirus. Les Français attendent de savoir si un confinement est envisagé, ce qui ne semble pas encore être le cas. "On peut faire une feuille de route et dire aux Français : ‘Si la situation nous échappe voici les mesures que l’on va prendre’", explique sur RTL le Dr Martin Blachier, épidémiologiste et médecin spécialiste de la santé publique.
Les ajustements du gouvernement se feraient ainsi en fonction de l’évolution des courbes de l’épidémie, bien que l’impact de l’obligation du port du masque dans des endroits clos ne soit mesurable que dans quelques jours. "On s’attend à ce que l’épidémie infléchisse mais on n’est pas sûr", analyse le Dr Blachier.
"Les patients arrivent à l’hôpital, sans que ça annonce une catastrophe (…) On pense que ça va être un événement contrôlable", espère-t-il. Mais il précise que certains territoires pourraient être en difficulté, comme dans le Sud.
Il faut prioriser les tests
Martin Blachier
Pour éviter d’en arriver aux mesures extrêmes du printemps, l’invité de RTL Soir appelle le gouvernement va aussi ajuster sa politique en matière de tests. "Il faut prioriser les tests, il y a un peu un grand n’importe quoi sur les tests. On a voulu faire du volume", s’insurge-t-il. "Il faut tester les personnes symptomatiques et les vrais cas contact", préconise le médecin.
Des tests gratuits et sans ordonnance qui provoquent des files d’attente de plus en plus longues devant les laboratoires d’analyses médicales, et des délais beaucoup trop importants pour la communication des résultats. En ce sens, le Dr Blachier rejoint les propositions de certains syndicats de biologistes.
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