Covid-19 : ce que l’on sait du vaccin qui vient d’être autorisé par la HAS
ÉCLAIRAGE - Le vaccin semble efficace et comporte quelques effets secondaires désagréables mais sans gravité. Il a été autorisé en France par la Haute Autorité de Santé.

Le vaccin contre le coronavirus développé par Pfizer et BioNTech a reçu le feu-vert de la Haute Autorité de Santé (HAS). Il va donc pouvoir "être utilisé chez les personnes de 16 ans et plus", en raison de "son efficacité et de son profil de tolérance satisfaisant", a estimé ce jeudi 24 décembre l'institution.
Ce seront d'abord les populations les plus à risque qui seront vaccinées, dès dimanche 27 décembre, soit les résidents des établissements d'hébergement de personnes âgées et le personnel à risque qui y travaille. La vaccination sera ensuite petit à petit étendue à la population générale.
Le vaccin créé par le laboratoire américain Pfizer et la société de biotechnologie allemande BioNTech est le premier à être lancé sur le marché européen. Il a été baptisé Comirnaty, a indiqué la HAS ce jeudi.
Une nouvelle technologie : l'ARN messager
Il fonctionne grâce à une technologie nouvelle, la même que le vaccin de Moderna : l'ARN messager. Le principe : injecter une partie du matériel génétique du virus, une sorte de "copie" du virus, qui ne risque pas de rendre malade, mais contre laquelle le système immunitaire va pouvoir s'entraîner à lutter.
Le 18 novembre, Pfizer et BioNTech ont annoncé que leur vaccin était efficace à plus de 95%. Une annonce confirmée le 10 décembre dernier. C'est un peu moins pour les plus de 55 ans : le vaccin est efficace chez eux à 93,7%. Cela signifie que le vaccin a empêché plus de 9 personnes sur 10 de développer la maladie. En revanche, on ne sait pas encore à quel point le vaccin peut empêcher la transmission du virus, a rappelé Elisabeth Bouvet, présidente de la commission des techniques de vaccination de la HAS.
Des effets secondaires désagréables, mais sans gravité
On connaît aussi les effets secondaires à court terme du vaccin. Parmi eux, de possibles réactions allergiques, de la fatigue, des maux de tête, des courbatures, ou encore des frissons, des douleurs articulaires ou de la fièvre.
Quatre cas de paralysie de Bell et une atteinte du nerf facial ont également été observés lors des essais cliniques, mais rien n'indique pour le moment que cela soit lié au vaccin. En effet, selon le laboratoire, on retrouve ce type de paralysie subite dans les mêmes proportions dans la population générale. L'Agence américaine du médicament (la FDA) a toutefois demandé une "attention particulière" à ce type de symptômes.
Pendant toute la campagne de vaccination, l'Agence française de sécurité du médicament continuera de surveiller l’apparition d'éventuels nouveaux effets secondaires. L'arrivée de ce nouveau vaccin en France a pour objectif principal de "réduire la mortalité et les formes sévères" de la maladie et de "préserver le système de santé en France", a ainsi rappelé la Haute Autorité de Santé.