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Réveil de Paixão à l'OM, le PSG sans Dembélé, Mbappé vs Cherki : tous les enjeux de la 6e journée de Ligue des champions

Quand Paris peut se rapprocher de la qualification directe pour les huitièmes de finale à Bilbao, Marseille et Monaco ont l'occasion de faire un pas vers les barragistes. Liverpool et le Real Madrid risquent eux s'enfoncer dans la crise avec des chocs respectifs contre l'Inter et Manchester City, mardi 9 et mercredi 10 décembre.

Igor Paixão (OM), Vitinha (PSG), Kylian Mbappé (Real Madrid) et Rayan Cherki (Manchester City).

Crédit : AFP

LA QUOTIDIENNE - OM-Newcastle : enfin le déclic en Ligue des Champions pour Marseille ?

00:21:31

Gabriel Joly

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Une dernière semaine européenne corsée pour refermer 2025. Il y aura encore deux rencontres à disputer fin janvier pour que la phase régulière de Ligue des champions livre son verdict mais cette 6e journée, disputée ces mardi 9 et mercredi 10 décembre, risque d'être un véritable tournant pour la plupart des clubs engagés.

Côté français, l'Olympique de Marseille et l'AS Monaco doivent absolument se donner de l'air, mardi, dans la course au top 24, synonyme de barrages en février, à l'occasion respectivement d'un déplacement à Bruxelles pour affronter l'Union Saint-Gilloise et de la réception des Stambouliotes de Galatasaray.

Pour le PSG, qui n'a connu qu'un seul accroc contre le Bayern Munich (1-2) en novembre, l'objectif sera de se rapprocher d'un top 8 validé, pour rallier les huitièmes de finale, en s'imposant à Bilbao. RTL vous dresse tous les enjeux.

OM : le réveil d'Igor Paixão pour atteindre la fameuse barre des 9 points ?

Au Lotto Park, antre d'Anderlecht où l'Union Saint-Gilloise a élu domicile en C1, l'OM peut bonifier sa victoire renversante contre Newcastle (2-1). Contre un concurrent direct pour le top 24, l'adversaire le plus faible de son programme sur le papier, le club phocéen peut d'ores et déjà atteindre les 9 points au classement en cas de victoire. Un total qui n'aurait pas suffi à se qualifier au tour suivant l'an dernier (11) mais qui serait assez cette fois, selon le modèle prédictif du spécialiste statistique Opta. De bon augure pour les Marseillais, qui doivent encore se fader Liverpool et Bruges le mois prochain.

Si Benjamin Pavard et Léonardo Balerdi pourraient être laissés sur le banc en défense après la piètre performance des Olympiens à Lille vendredi (défaite 0-1), Roberto De Zerbi devrait faire confiance au même trio en attaque : Igor Paixão, Pierre-Emerick Aubameyang et Mason Greenwood. Les deux derniers cités ont souvent été au niveau en Ligue des champions, mais un réveil du Brésilien - recrue la plus chère de l'histoire de l'OM - est attendu, faute d'avoir été déterminant depuis son doublé contre l'Ajax fin septembre (4-0).

Monaco : un premier gros choc pour croire à l'exploit

En l'état, l'ASM est virtuellement qualifié, avec sa 23e place pour 6 points. Mais il y a plus qu'urgence pour les partenaires de Paul Pogba, qui doivent encore affronter le Real Madrid et la Juventus Turin en janvier. Pour croire à un strapontin en barrages, ils doivent donc l'emporter mardi contre Galatasaray à Louis-II. Malgré cette situation, conséquence du nul concédé contre Pafos à Chypre (2-2), l'entraîneur Sébastien Pocognoli a tenté de positiver lundi : "Mon rôle n'est pas d'amener plus d'insécurité dans mon discours et dans ma manière d'approcher le match. Je pense qu'au bout d'un moment, on va se remettre sur le droit chemin".

Car Monaco fait surtout preuve d'une grande irrégularité, étant capable de dominer le PSG en infériorité numérique (1-0), puis de s'incliner à Brest à 11 contre 10 (0-1). Les supporters ont d'ailleurs annoncé qu'ils feraient grève des encouragements durant 15 minutes, sans animation et qu'ils symboliseraient leur "rupture avec la faillite mentale de l'équipe" en déployant leurs bâches à l'envers. C'est dans ce contexte tendu, que les hommes du Rocher doivent faire un gros résultat, contre des Turcs dont l'effectif est affaibli par l'affaire des paris suspects, mais qui peuvent tout de même compter sur une ossature solide, avec, en particulier, les stars allemandes Ilkay Gündogan et Leroy Sané, et le buteur nigérian Victor Osimhen (six buts dans la compétition).

PSG : assurer sans une litanie de blessés au pays basque

C'est avec un groupe amputé de son Ballon d'Or "malade" Ousmane Dembélé, que le PSG se déplace au pays basque pour affronter un Athletic Club mal en point, mais qui a repris du poil de la bête en frustrant l'Atlético de Madrid ce week-end (1-0). Pour Paris, il s'agit de se mettre dans une position idéale afin de décrocher un billet en huitièmes, sachant que de nombreux éléments, particulièrement en défense, sont sur la touche (Hakimi, Beraldo, Hernandez suspendu après son carton rouge contre Tottenham), ou incertains (Mendes, Zabarnyi).

Dans les cages, Lucas Chevalier est également absent après son choc à la cheville survenu en Principauté, son remplaçant russe Matvey Safonov qui sera titulaire. À noter que Désiré Doué est enfin de retour, ce qui peut offrir un peu de peps aux champions d'Europe en fin de partie mercredi à San Mamés.

Real-City : Rayan Cherki pour définitivement plonger les Madrilènes en crise

C'est désormais le grand Classique européen. Pour la 11e fois depuis 2020, le Real Madrid et Manchester City vont croiser le fer. Mais cette fois, le club espagnol est en proie à de grands doutes au moment d'accueillir les hommes de Pep Guardiola. Son entraîneur, Xabi Alonso, est annoncé sur la sellette par la presse ibère, qui parle d'un licenciement en cas de défaite. En un mois et demi, ses ouailles sont passés de cinq points d'avance sur le Barça en tête de la Liga, à quatre points de retard, sans parler d'un niveau de jeu limité.

"On doit mieux faire, avec et sans ballon, et être tous impliqués. On espère pouvoir s'améliorer, parce que ce qui se passe actuellement n'est pas possible", l'a défendu le Français Aurélien Tchouaméni en conférence de presse mardi, alors que le public du Real s'est retourné contre son équipe après la défaite embarrassante contre le Celta Vigo dimanche (0-2). "Le match de demain est une opportunité de renverser la situation. Nous devons chercher cette connexion avec le Bernabeu", a voulu croire son coach. Mais alors que Kylian Mbappé est incertain - absent de l'entraînement mardi après une fracture d'un doigt -, les Madrilènes doivent faire face à des Cityzens en confiance, en témoigne la récente performance de Rayan Cherki.

L'international français a signé deux passes décisives dont une magistrale en coup du foulard contre Sunderland dimanche (3-0), et semble sur la même longueur d'onde que le serial buteur Erling Haaland et le feu follet Phil Foden. En d'autres termes, il se présente à Madrid avec la perspective de s'affirmer pour son tout premier choc de Ligue des champions.

Inter-Liverpool : les Reds feront-ils oublier le "drama" Mo Salah ?

D'un côté, l'Inter - 12 points - peut quasiment acter sa présence en huitièmes de finale en cas de succès dans cette affiche prestigieuse. De l'autre, Liverpool doit à tout prix éteindre l'incendie : sa situation sportive tourne au vinaigre (neuf défaites sur ses 15 derniers matchs) et ce n'est pas la sortie de Mohamed Salah, encore laissé sur le banc samedi, qui a arrangé l'affaire.

"Je suis très déçu, j'ai fait tellement pour ce club, je ne sais pas pourquoi je suis sur le banc. J'ai l'impression que le club me jette sous le bus, cela fait trois matches que je suis sur le banc, donc je ne peux pas dire qu'ils ont tenu leurs promesses. Ce n'est pas acceptable pour moi, je ne sais pas pourquoi ça m'arrive. J'ai dit plusieurs fois auparavant que j'avais une bonne relation avec le manager, et soudain, nous n'avons plus de relation."

Mohamed Salah après Leeds-Liverpool (3-3), samedi.

La légende égyptienne des Reds ne digère pas son déclassement et a donc été écarté du groupe par Arne Slot, manière de rappeler qu'aucun club n'est au-dessus de l'institution. Le coach néerlandais s'est dit "convaincu qu'il y a toujours une possibilité pour un joueur de revenir" mais a botté en touche quand on lui a demandé si "Mo" Salah avait joué son dernier match au club, alors qu'il doit partir à la CAN la semaine prochaine. Une chose est sûre, le champion d'Angleterre s'en retrouve toujours plus fragilisé et si ses forces vives seraient bien inspirées frapper un grand coup à Milan pour écarter la crise.

Arsenal, Bayern, Barcelone : ambition top 8

Pour les autres gros du Vieux continent, la bataille pour la qualification directe en huitièmes de finale fait rage. Le leader Arsenal, battu en championnat à Aston Villa (1-2) samedi, a une première balle de match pour valider sa présence dans le top 8 en cas de victoire face au Club Bruges. Cela devrait aussi être le cas du Bayern, qui peut porter son capital à 15 unités, en battant le Sporting à domicile (mardi 18h45). Pour Barcelone en revanche, il va falloir faire un sans-faute sur les trois dernières journées : les Catalans ont déjà laissé échapper de gros points contre le PSG (1-2), Bruges (3-3) et Chelsea (0-3). Autrement dit, pas le droit à l'erreur contre Francfort pour le retour de la C1 au Camp Nou mardi s'ils veulent éviter la case barrages.

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