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Finlande-France : pourquoi il y a quand même de l'enjeu

PRÉSENTATION - Déjà qualifiés pour le Mondial 2022 au Qatar, les Bleus peuvent profiter de leur match de qualification pour commencer à préparer le grand rendez-vous et entretenir leur dynamique. Les Finlandais, eux, rêvent d'une place de barragistes.

Karim Benzema avec les Bleus face au Finlandais Leo Vaisanen le 7 septembre 2021 au Stade de France

Crédit : FRANCK FIFE / AFP

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La qualification pour le Qatar déjà en poche, l'équipe de France boucle ses qualifications pour le Mondial 2022 (21 novembre-18 décembre). Les Français jouent dans le froid de Helsinki avec le désir de prolonger la fête, mardi 16 novembre (20h45), contre des Finlandais déterminés à s'inviter en barrages.

Les champions du monde ont étrillé le Kazakshtan (8-0) trois jours plus tôt dans une ambiance de kermesse au Parc des princes, avec un retentissant quadruplé pour Kylian Mbappé, un doublé pour Karim Benzema, le premier but international d'Adrien Rabiot et le 42e pour Antoine Griezmann.

Voici ce dernier installé seul sur la troisième marche des meilleurs buteurs de la sélection, devant Michel Platini (41). Olivier Giroud n'est plus qu'à quatre longueurs, le record de Thierry Henry à neuf. Mbappé (12e), lui, totalise déjà 23 réalisations alors qu'il n'a pas encore 22 ans.

Rester invaincus, entretenir la dynamique

Si ce 11e affrontement entre la Finlande et la France ne présente sur le papier aucun enjeu pour les Bleus, une contre-performance dans le stade olympique de Helsinki (40.000 places) viendrait un peu contrarier la renaissance bleu-blanc-rouge de l'automne, symbolisée par le sacre d'octobre en Ligue des nations et le jeu attrayant proposé samedi au Parc des Princes.

"Dans nos têtes, on est l'équipe de France, on veut gagner tous les matches, assure le défenseur Dayot Upamecano, titulaire contre le Kazakhstan aux côtés de Jules Koundé et Lucas Hernandez, victime d'un coup en fin de match. Même si on est déjà qualifiés, on veut rester concentrés".

Les Bleus restent sur une série de 26 matches sans revers en compétitions officielles - l'élimination face à la Suisse en 8e de finale de l'Euro compte comme un match nul. Un 27e leur permettrait d'égaler la meilleure série établie entre septembre 1994 et mars 1999. Ils veulent aussi terminer invaincus ces éliminatoires.

Le début de la préparation au Mondial

Avant une grosse coupure de quatre mois, Didier Deschamps veut mettre à profit ce déplacement en terre nordique pour peaufiner ses idées et travailler les automatismes de sa ligne d'attaque. Plus qu'un ultime match de qualifications, le duel face aux "Hiboux Grands-Ducs" ressemble davantage, déjà, à une révision en vue du Mondial 2022, prévu dans un an.

Le sélectionneur a certes jugé "possible qu'il y ait des changements" dans l'équipe de départ, mais il n'est pas question de galvauder cette opposition contre la 50e nation au classement Fifa (la France est 3e derrière la Belgique et le Brésil) qui, si elle devait conserver sa 2e place (11 points) du groupe D devant l'Ukraine (9 pts), disputerait les barrages en mars.

Continuité ou rotation ?

Les Bleus ont le "devoir" de viser la victoire, en raison de leur "statut" de champions du monde et "pour respecter l'adversaire, tous les adversaires", a affiché le technicien basque. Dans ce contexte, il sera amené à arbitrer entre continuité et rotation, entre désirs individuels et ambition collective.

Voudra-t-il revoir Aurélien Tchouaméni dans l'entrejeu, comme en finale de Ligue des nations, quitte à placer Adrien Rabiot sur le banc ? Reconduira-t-il sur l'aile droite Kingsley Coman, excellent samedi, ou donnera-t-il du temps de jeu à Benjamin Pavard ? Kurt Zouma, Lucas Digne ou encore Mattéo Guendouzi espèrent avoir une chance de se montrer.

La Finlande arrive gonflée

La Finlande sera de son côté déterminée à faire tomber les champions du monde en titre pour entretenir l'espoir de jouer la première Coupe du monde de son histoire. Après une victoire surprise contre les Bleus (2-0) en amical en novembre dernier, "nous voulons réitérer ce miracle", a lancé le sélectionneur finlandais Markku Kanerva, battu sur le même score à Lyon en septembre durant la phase aller des qualifications.

Dans son Olympiastadion, l'équipe de Glen Kamara et Teemu Pukki arrive gonflée par le succès ramené de Bosnie-Herzégovine (3-1) samedi 13 novembre, malgré l'expulsion en première période de Jukka Raitala, suspendu. Un match nul devant son public pourrait lui suffire, en fonction du résultat de Bosnie-Ukraine disputé mardi à la même heure.

Les barrages se joueront au mois de mars avec deux tours à élimination directe. A cette période, les Bleus pourraient de leur côté disputer un mini-tournoi amical au Qatar, comme un avant-goût du Mondial 2022.

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