ÉDITO - Messi sifflé : "Le problème, c'est le foot business", selon Alba Ventura
Lionel Messi a été sifflé par les supporters lors de son dernier match avec le Paris Saint-Germain, samedi 3 juin.
Siffler Messi c'est nul, je dis ça parce que c'est le football d'aujourd'hui qu'il faudrait siffler. Revenons à ce qu'il s'est passé samedi soir. L'attaquant argentin jouait son dernier match sous les couleurs du PSG, c'était la dernière journée de Ligue 1, le PSG s'est d'ailleurs incliné face à Clermont.
Avant même le coup de sifflet final, Messi a été sérieusement sifflé et hué. On aurait dit un gladiateur dont le public attend la mort. Alors, bien sûr, je comprends la déception des supporters. Je comprends que le Messi, qui avait été accueilli comme un dieu vivant il y a à peine deux ans au PSG, n'est plus celui d'aujourd'hui qui ne s'embarrasse pas d'un aller-retour express en Arabie Saoudite pour faire la promo de l'office de tourisme saoudien.
Je comprends la colère de Florian Gazan, blessé, lui aussi, par l'attitude de ce Messi jamais assez riche. Florian a raison de rappeler que Messi est parti du Barça parce que son club de cœur, en difficultés financières, ne pouvait pas lui donner le salaire auquel il prétendait. Messi est un immense joueur, sept fois ballon d'Or.
"Une arme de merchandising massive"
Le problème n'est pas Messi, le problème est ce qu'est devenu le foot, ce que sont devenus les grands clubs. Le problème, c'est le foot business, c'est ça qui crée des Messi. Aujourd'hui, on achète un joueur quelques mois pour en faire une arme de merchandising massive.
Vous savez ce qu'avait rapporté le maillot floqué de Messi lors des trois premières heures de sa mise en vente sur la boutique en ligne du PSG ? 933.000 euros, avait révélé le directeur du sponsoring du PSG pour souligner que la vente des maillots floqués ne compensait pas le salaire de Messi, autour de 40 millions.
Tant que le football tournera autour de ces sommes d'argent astronomiques, on aura des Messi vénérés à leur arrivée, détestés ou critiqués au moment de leur départ. Des Messi, comme des Ronaldo, des Benzema, bien plus animés par les pétrodollars que par l'envie de jouer dans un club.
Pour moi, le football, c'est du collectif, du spectacle, mais pas du business, pas cette débauche, pas ce star système. Pardon d'être nostalgique d'une autre époque.
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