Dernier carton rouge pour Corinne Diacre. Enfin a priori. La sélectionneuse des Bleues devrait démissionner, mardi 28 février, en même temps que Noël Le Graët. Ils se soutenaient tous les deux mutuellement. Rien n'a été encore dit officiellement, mais cette épineuse question doit être tranchée, ce mardi, par le Comité exécutif de la Fédération française de football ("Comex").
Corinne Diacre, c'est étrange, je ne l'ai jamais vu sourire. Sur presque toutes les photos, elle fait la tête, elle est austère. Cela décrit quand même cet autoritarisme dont parle les joueuses. Certaines ont même évoqué la terreur qu'elle fait régner... et depuis un bon moment.
Il n'y a pas eu que Wendie Renard, Marie-Antoinette Katoto ou Kadidiatou Diani qui ont claqué la porte momentanément. Non, il y a aussi eu Sarah Bouhaddi, Amandine Henry, Eugénie Le Sommer... Cela fait six ans que c'est la guerre entre Corinne Diacre et ses joueuses. C'est bizarre, elle n'a pas fait vivre l'enfer à ses joueurs masculins de Clermont-Ferrand quand elle était leur entraîneur.
Elle était devenue la première femme à entraîner des hommes, elle aurait peut-être dû continuer. Pardon, mais quand on arrive en sélection, cela devrait être une grande joie, un immense plaisir. Faire partie de l'équipe de France, c'est à la fois de l'exigence et de la reconnaissance. Là, il n'y avait - selon les joueuses - ni travail de haut niveau requis, ni la gratitude qui peut exister au sein d'une équipe entre une entraîneuse et ses joueuses.
Franchement, quel gâchis ! Le football féminin commençait à devenir populaire, après des années dans l'ombre du football masculin. Non, il y a urgence à trouver un coach digne de ce nom.