Les supporters de l'OM sont en guerre avec leur direction, alors que l'équipe joue son premier match de Ligue Europa contre l'Ajax d'Amsterdam à l'extérieur, ce jeudi soir à 21 heures. En coulisses, des tensions entre les différentes parties entrainent l'Olympique de Marseille dans une crise profonde.
Les joueurs sont en plein tourment, l'entraineur Marcelino ne s'est pas envolé avec eux pour rallier les Pays-Bas et a été remplacé temporairement par Jacques Abardonado. Le contexte tendu est mal vécu par les acteurs du carré vert, partagés entre inquiétude, stupéfaction et incompréhension. Certains remettent clairement en question leur avenir au club.
D'autre part, il y a un vrai sens des responsabilités chez les joueurs contactés par RTL, qui veulent faire leur métier et gagner des matchs pour apaiser le contexte extra-sportif tendu. Pierre-Emerick Aubameyang a réagi à la situation en conférence de presse : "C'est une sacrée tourmente. Ce n'est pas facile, il y a cette situation, mais il faut faire avec. Le mot-clé pour nous, c'est le match. On est footballeurs, donc on doit faire notre boulot, et ça passe par rester unis, rester ensemble, se serrer les coudes. C'est la seule chose qu'on puisse faire pour le moment", a-t-il déclaré.
La pression exercée par les tribunes est omniprésente à l'Olympique de Marseille. C'est le premier club qui a créé un groupe ultra en 1984, le premier à avoir eu plusieurs sections de supporters. Bernard Tapie avait d'ailleurs autorisé les fans à s'occuper eux-mêmes de la billetterie des deux virages pendant environ 20 ans, ce qui a enrichi les groupes de supporters, qui pèsent réellement dans le processus de décision du club phocéen.
Ces derniers enchainent les coups de pression sur les joueurs, à l'instar de la fuite de Christophe Dugarry dans le coffre de sa voiture, ou encore les menaces de grève. Ces pratiques permettent aux "aficionados" de maintenir la pression sur les joueurs et les dirigeants venus d'ailleurs, comme Pablo Longoria.
Ils se targuent d'incarner l'ADN de l'OM, et représentent une menace constante de "bordélisation" organisée. Didier Deschamps, ancien entraineur parti en 2012 après son titre de Ligue 1, ou bien Jacques-Henri Eyraud, grimé en Mickey et placardé comme "recherché" dans toute la ville, en ont fait les frais.
Récemment, la "Révolution des cyprès", lors de laquelle des supporters avaient envahi et dégradé le centre d'entrainement de la Commanderie, a marqué les esprits. Les chefs de groupe sont passés devant la justice, mais l'avocat de l'OM avait demandé la clémence pour les leaders d'association, qui avaient été condamnés à quelques mois de prison. Ce sont les mêmes qui poussent le président Pablo Longoria au départ : cela semble être un cycle qui recommence éternellement.
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