Quand on additionne toutes les dépenses de l’Etat, des
collectivités locales et de leurs satellites, de la sécurité et toutes les
prestations sociales, retraites, allocations familiales, RSA, on arrive à 55,6%
de la richesse créée en une année. Le chiffre de dépenses publiques correspond donc à tout l’argent qui passe par
les mains de l’état. Cela provenant pour l’essentiel des impôts mais aussi de l’emprunt,
c’est-à-dire de l’endettement. C’est un indicateur de socialisation de
l’économie. La France est au plus haut de cet indicateur.
Cependant, ce qui est difficile à comprendre c’est que la dépense
publique augmente alors que les services publics se paupérisent. Il y a moins d’hôpitaux,
une justice sans moyens, des commissariats désargentés. La question se pose donc : Où passe l’argent ?
C’est le principal problème français. Une part croissante de
la dépense publique est dévorée par la redistribution, au détriment des moyens
de fonctionnement de l’état. On prend de plus en plus d’argent pour le redonner
aux Français, et de moins en moins pour les services publics. D’où la
paupérisation. Il faut dire que la montée des allocations diverses s’explique
en partie par le vieillissement, l’augmentation du nombre de retraités. C’est
inévitable.
Mais aussi par l’extension de l’état providence, en particulier sous la présidence Macron, qui n’a rien de libéral, contrairement à ce que disent ses critiques. C’est lui qui a fait l’augmentation de la prime d’activité par exemple, ou encore le revenu minimum pour les jeunes sans travail et sans formation, à venir, ou encore l’extension du congé paternité.
Le problème est alors de savoir qui doit payé. Au bout du compte, celui qui paye, c’est le contribuable, sous la forme d’impôts présents, ou d’impôts futurs, c’est-à-dire de dette. Dépense publique et impôts sont les deux faces de la même pièce, on ne peut pas avoir l’une sans l’autre. Sauf à augmenter le déficit, c’est-à-dire la dette, c’est-à-dire les prélèvements futurs.
Et c’est quelque chose qu’il faut garder en tête en écoutant les prétendants à l’élection présidentielle, qui font assaut de propositions, la plupart du temps sans dire où ils trouvent l’argent.
La France est au record de dépenses, et pourtant sa croissance est plus faible que celle de l’Allemagne, où le niveau des dépenses est à 45% du PIB, dix points de moins que nous. Plus faible encore que celle des États-Unis, qui eux aussi dépensent moins que nous. Le seul lien avéré, c’est celui qui associe haut niveau de dépense publique, haut niveau d’impôt et déficit important. La France en est un bon exemple.
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