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D'où viennent ces trois expressions, qui impliquent à tort des animaux
De nombreuses expressions françaises empruntent au langage animalier. En voici trois qui ont des particularités.
À l'occasion du salon de l'agriculture, rendons hommage à trois animaux maltraités par des expressions du langage courant. Poser un lapin, avoir le bourdon, faire l'autruche... Autant de petites phrases qui associent ces animaux à un mauvais moment, à tort.
Commençons par "poser un lapin" : l'expression vient de l'époque des foires, où un jeu populaire consistait à mettre un lapin sur un tourniquet qu'il fallait viser pour gagner de l'argent. Un jeu en apparence facile, mais très difficile à gagner. L'expression s'inspire de cela, pour être ensuite utilisée par les conducteurs de diligence, qui parlaient de "lapin" pour désigner des clients transportés en douce, dans le coffre de leur véhicule. Elle fut ensuite reprise par les prostitués qui traitaient les clients, invités dans le dos de leur proxénète, et qui partaient sans payer, de "poseurs de lapin."
"Avoir le bourdon" n'a aucun rapport avec l'insecte
L'expression "avoir le bourdon" n'a pour sa part aucun rapport avec l'insecte poilu ! Le bourdon fait ici référence au surnom de la plus grosse cloche d'une église, qui produit un son très grave. Elle sonne des évènements tragiques, avec un tintement lugubre... Et a inspiré l'expression qui évoque un moment de tristesse.
Quant à l'autruche, on lui fait un mauvais procès en disant qu'elle ignore ses problèmes en enfouissant sa tête dans le sable, qu'elle "fait l'autruche". Si elle met sa tête au sol, c'est pour chercher de la nourriture ou se protéger d'une tempête de sable. Mais pour éviter ses problèmes, elle préfère la fuite. Et avec efficacité, puisqu'elle peut atteindre 97 km/h.
