D'où vient l'expression "poser un lapin" ?

Poser un lapin, c'est ce qu’on nous fait quand on nous donne un rendez-vous et qu’on nous plante au dernier moment. D’ailleurs, c’est plutôt un canard qu’on nous pose puisqu’on nous laisse le bec dans l’eau. 

Cette expression prend sa source au XVIIe siècle, au temps où l’on se déplaçait en diligence. Pour arrondir leurs fins de mois, les conducteurs avaient une astuce qui consistait à prendre un voyageur supplémentaire, auquel il faisait payer le transport un peu moins cher. Et pour cause, faute de place, celui-ci se retrouvait avec les bagages, sous une bâche, histoire de rester discret, car évidemment les conducteurs de diligence se gardaient bien de signaler ces voyageurs clandestins à leur employeur. Ainsi, l’argent tombait directement dans leurs poches. Et dans leur jargon, ces passagers étaient appelés "des lapins" et ils disaient donc : "J’ai posé un lapin à mon contrôleur de recettes". Traduction : "J’ai pris quelqu’un en loosedé et je n'ai rien dit". 

Après les conducteurs, les prostituées se sont emparées de l’expression. Mais là, un lapin, c’était un client dont elles s'occupaient, sans le déclarer à leurs souteneurs. Et ce client, s'il partait sans payer était traité de "poseur de lapin". Mais quel rapport avec le lapin ? À cette époque dans les foires, on posait un lapin sur un tourniquet, il fallait le viser et le toucher pour gagner de l’argent. Cela semblait facile, mais en fait on ne le gagnait jamais. En gros, on attendait, on espérait un gain qui n’arrivait jamais, qui donc nous posait un lapin.

>> Ah Ouais ? Du lundi au vendredi, Florian Gazan répond en une minute chrono à toutes les questions essentielles, existentielles, parfois complètement absurdes, qui vous traversent la tête. Des connaissances bien utiles ou totalement inutiles pour briller en société, des anecdotes absolument incroyables à partager, des histoires étonnantes à raconter. Et chaque fois, vous vous direz "Ah ouais ?". Un podcast RTL Originals.

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