Star-Lord, Gamora, Drax, Groot et Rocket reviennent sauver la galaxie. Le premier volet de leurs aventures était arrivé comme une bouffée d'air frais dans le monde des blockbusters, calibrés à la réplique près et souvent trop sérieux. Les hors-la-loi les plus célèbres de l'espace ne se sont pas assagis. Entre gags et références aux années 60 et 70, nos cinq héros doivent faire face à de nouvelles menaces.
Dans Les Gardiens de la Galaxie 2, James Gunn reprend les ingrédients qui ont fait le succès du premier film : un peu d'ironie, un ton parodique et beaucoup de comiques de répétition. Cette suite n'est pas pour autant un copier-coller. Si on retrouve bien les cinq héros tels qu'on les avait laissé (hormis un bébé Groot un peu plus grand), ce deuxième volet fait preuve de nouveautés et nous donne des indices sur la suite des aventures des Gardiens. Attention, la suite de cet article contient des spoilers sur l'intrigue.
Les Pierres d'Infinité sont au cœur de l'intrigue du premier film. Pour rappel, ce sont des pierres dont les origines remontent avant même la création de l'Univers et qui ont des pouvoirs destructeurs. Seul des êtres dotés d'une force surnaturelle peuvent les manipuler, comme Peter Quill. C'est grâce à elles que Peter apprend qu'il est seulement à moitié terrien et d'une origine inconnue du côté de son père, puisqu'elles ne l'ont pas désintégré.
Logiquement, la suite du premier volet cherche à apporter une réponse aux interrogations de Peter sur ses origines. S'il sait qu'il est un terrien du côté de sa mère, il ignore tout de son père et ne pense même pas à le chercher. C'est un peu par hasard qu'il fait sa rencontre, ce dernier lui apprenant qu'il le cherche depuis des années. Il s'agit d'Ego, un barbu mystérieux qui vit seul sur sa propre planète, accompagné de son esclave Mantis. Ego est en réalité une planète vivante, qui a pris une forme humaine pour s'accoupler avec d'autres espèces. De ces différentes unions sont nés de nombreux enfants, dont Peter.
Oubliées les Pierres d'Infinité, dont il n'est fait mention qu'une seule fois, Les Gardiens de la Galaxie 2 s'intéresse à une nouvelle forme d'énergie mystérieuse. Une énergie que Peter, comme son père, a en lui et qui lui permet de façonner tout ce qu'il est possible d'imaginer. Dans cette suite, il n'y a plus d'objets à voler, ni de marchés à conclure : l'intrigue s'articule principalement autour de la figure du père.
Comme de nombreuses sagas, Les Gardiens de la Galaxie 2 s'intéresse à l'absence du père.Tel Luke Skywalker et Rey dans Star Wars, Peter Quill a perdu sa mère et ne sait pas qui est son père. Il a lui aussi des capacités extraordinaires dont il ne connaît pas l'origine mais qui lui viennent de son père, c'est certain. Mais Sean Gunn va encore plus loin dans cette analyse de la filiation puisqu'il sépare la figure du père en entités bien distinctes.
D'abord méfiant lorsqu'il rencontre Ego, Peter Quill finit par lui faire confiance, avant d'apprendre que son père est en réalité un grand méchant qui veut détruire l'Univers pour devenir la seule entité vivante. Déçu par ce père dans lequel il ne se reconnaît pas, le personnage campé par Chris Pratt ne le voit que comme un géniteur, un homme qui lui a donné la vie dans le seul but de servir ses propres intérêts. Star-Lord est obligé de le tuer pour s'en affranchir, devenant, génétiquement parlant, orphelin de ses deux parents.
Seulement, Sean Gunn nous apprend dans une séquence pleine de bons sentiments que Peter n'est pas sans père. Il a été élevé par Yondu, le chef des Ravageurs, avec lequel il est en froid à la fin du premier film. Si son enfance est un souvenir douloureux et que Yondu n'est pas franchement un tendre, le réalisateur fait de lui le père de Peter à la mort d'Ego : "Il était ton géniteur mais pas ton père", lui explique-t-il.
Car c'est dans les dernières minutes du film qu'on comprend lequel est réellement attaché à Peter. Alors qu'Ego se sert de lui pour ses rêves de grandeur, Yondu se sacrifie pour le sauver en lui mettant, de force, la seule combinaison de l'espace dont il dispose. Par cet acte totalement désintéressé, qui permet à Yondu de se racheter auprès des autres capitaines, Peter comprend qui était la figure paternelle qui lui avait tant manquée dans son enfance.
Les Gardiens de la Galaxie avait aussi séduit le public grâce à sa bande-son très pop, qui donnait au film une ambiance unique. On y trouvait des tubes des années 1960 et 1970 comme I Want You Back des Jackson 5 ou Moonage Daydream de David Bowie. Des sons en contradiction avec l'ambiance futuriste du film mais qui en ont aussi fait sa force. La musique du deuxième volet ne nous déçoit pas, puisque&nb