Selon une étude, parue ce lundi 14 septembre dans Nature Astronomy, des chercheurs ont établi la "présence apparente" de phosphine dans les couches nuageuses de Vénus. Ce qui intrigue les scientifiques, c'est que ce gaz est présent sur Terre. Ainsi, ils s'interrogent sur sa provenance, d'un processus encore inconnu ou alors d'une forme de vie.
Il s'agit d'une première. Jamais auparavant on avait découvert ce composé dans l'une des quatre planètes telluriques de notre système solaire, "la Terre mise à part", a précisé Jane S. Greaves, professeure d'astronomie à l'Université de Cardiff, qui a dirigé l'étude.
C'est avec l'aide de deux radiotélescopes, que ce gaz a pu être détecté par l'observation de l'atmosphère vénusienne. Cette phosphine "pourrait provenir de processus inconnus de photochimie ou géochimie, ou, par analogie avec la production biologique de phosphine sur Terre, grâce à la présence de vie", détail ainsi l'étude. Ce composé, que l'on trouve dans les planètes géantes gazeuses du système solaire, n'est pas d'origine biologique.
Ce n'est pas sur Vénus à proprement parlé que la présence de phosphine, un composé hautement toxique, a été détectée, mais ce serait dans l'épaisse couche de nuages hyper acides, qui nappe la planète jusqu'à environ 60 km d'altitude, que l'équipe du Pr. Greaves suppose que les molécules de phosphine peuvent se trouver.
"Là les nuages sont 'tempérés' autour de 30 degrés Celsius", rapporte l'étude, qui n'exclut toutefois pas que le gaz se forme à une altitude plus basse et plus chaude avant de s'élever.
Quant à sa provenance, le Pr Greaves "espère avoir pris en compte tous les processus susceptibles d'expliquer sa présence dans l'atmosphère de Vénus". À moins d'en identifier un nouveau, il reste l'hypothèse d'une forme de vie.
Dans cette hypothèse, "nous pensons qu'elle devrait être de petite taille, pour flotter librement", précise la chercheuse, dont l'étude "insiste sur le fait que la détection de phosphine n'est pas une preuve robuste de vie, seulement d'une chimie anormale et inexpliquée". Cette étude remarque ainsi que "la photochimie des gouttelettes des nuages vénusiens (de l'acide sulfurique, ndlr) est complètement inconnue".
C'est pourquoi Jane S. Greaves et ses collègues demandent une observation plus poussée du phénomène. D'abord en s'affranchissant idéalement du "filtre" de l'atmosphère terrestre, grâce à un télescope spatial. Et ensuite, avec une nouvelle visite de Vénus ou de son atmosphère, par sonde.
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