INVITÉ RTL - Le président d'Airbus "agacé" que "l'aviation" soit le "bouc émissaire du réchauffement climatique"

Des avions verts ? Alors que le Salon international de l'aéronautique et de l'espace se tient au Bourget du 19 au 25 juin, l'industrie semble divisée sur la question des réductions d'émissions de carbone. De plus, une partie du secteur est encore perturbé par la crise aéronautique et par la présence sur le marché d'un industriel en puissance : la Chine. 

Invité de RTL depuis Le Bourget, Guillaume Faury, président exécutif d'Airbus, revient sur la commande historique qui vient d'être passée avec la compagnie indienne IndiGo. "Le contrat que nous avons signé lundi, c'est pour 500 avions de type A320, c'est le plus grand contrat de l'Histoire de l'aviation en nombre d'avions. On n'a pas des contrats comme ça tous les jours", s'enthousiasme Guillaume Faury. 

55 milliards de dollars, ce serait le montant pharaonique de ce contrat selon les estimations. Interrogé à ce sujet, Guillaume Faury reste évasif et indique simplement que "les ordres de grandeur ne sont pas mauvais". Une telle somme pourrait garantir du "travail pour longtemps", Airbus pourrait donc considérablement se développer, mais également embaucher massivement.

"Beaucoup d'incompréhension" sur l'avion

Depuis plusieurs années, le secteur de l'aviation est pointé du doigt par les écologistes, à l'image de Jean-Marc Jancovici qui préconisait quatre vols maximum par personne dans une vie. Le directeur exécutif d'Airbus estime qu'"il y a beaucoup d'incompréhension sur l'avion". "Ça nous agace beaucoup de mettre l'aviation comme bouc émissaire du réchauffement climatique", s'offusque Guillaume Faury. 

L'aviation à elle seule représente 2,5 % des émissions de carbone, mais ce patron français espère pouvoir permettre, dans le futur, de voler "sans impact sur le climat". Il indique vouloir réduire la consommation des avions, mais aussi se tourner vers un carburant plus durable, mais qui se vend cinq fois plus cher que le fioul à l'heure actuelle.