Orages, inondations, séisme, tornade.... Les dégâts causés par les aléas climatiques n’ont jamais été aussi importants. Dans l'ouest de la France, plus de 5.000 bâtiments ont connu "des fissurations des plâtres et chutes d'objets" pour un coût total estimé entre 150 et 200 millions d'euros, a indiqué lundi 19 juin le cabinet d'expertise en assurance Saretec.
"La France est l'un des seuls pays en Europe à couvrir pratiquement toutes les catastrophes naturelles. Quand vous souscrivez un contrat multirisques habitation, automobile ou professionnel, vous cotisez automatiquement dans votre prime d'assurance une portion de cette prime pour alimenter un fonds", indique Ronny Sebag, directeur du département construction et immobilier de SPVIE Assurance.
Sauf que cette politique risque de changer dans les années à venir. Pour cause : selon France Assureurs, les dégâts causés par les phénomènes naturels pourraient atteindre 143 milliards d’euros d’ici à 2050, soit 69 milliards de plus par rapport aux trente dernières années.
"Aujourd'hui, sur les catastrophes naturelles, le risque c'est que l'assureur puisse potentiellement même dépenser plus que ce qu'il va collecter au titre de ce fonds, explique le spécialiste. Il se trouve que sur les dernières années, on est sur des remboursements de dommages en catastrophe naturelle qui sont plus importants que la collecte des primes. Et, ça ne fait que grandir".
Conséquence inéluctable : les primes d’assurances pourraient bondir de 12% (taux actuel) à 18%. "On est vraiment pour l'instant sur des projections", rassure Ronny Sebag. En analysant les chiffres, on s'aperçoit finalement que 12% ce ne sera pas assez suffisant demain pour pouvoir combler toutes les catastrophes naturelles qui pourraient venir dans les prochaines années".
Parmi les sinistres qui risquent de ne plus être couverts par les assurances figurent notamment les immeubles situés en zone inondable ou en zone sismique. Ainsi, pour ces risques dits aggravés, il faudra passer par des assurances dites "de niches". "Ces risques aggravés, ça va être tous les immeubles, finalement, que les assureurs classiques n'ont pas forcément envie d'assurer", explique-t-il. Notez toutefois que ces assurances restent chères, avec des garanties moins importantes et des plafonds d'indemnités maximum limités.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte