Avion "vert" : ce qu’il faut retenir des annonces d’Emmanuel Macron
Le président de la République a dévoilé vendredi une série de mesures pour rendre l’aviation plus "verte", avec des investissements de plusieurs centaines de millions d’euros.
Emmanuel Macron veut rendre les avions plus "verts", alors que ce moyen de transport est de plus en plus décrié pour son caractère polluant. Le chef de l’État, qui a visité une usine Safran vendredi 16 juin au matin en région parisienne, a dévoilé une série d’aides et d’investissements pour rendre le secteur plus écologique. L’argent tombe ainsi du ciel pour une filière déjà très soutenue par les pouvoirs publics. Emmanuel Macron a annoncé 300 millions d’euros par an pour concevoir des moteurs plus propres, des avions plus légers et qui utilisent davantage de biocarburant. Plusieurs dizaines de millions d’euros seront également consacrés pour développer de petits avions électriques. "On doit être les champions de l’avion ultra-sobre", s’est enflammé le président de la République.
Parallèlement, l'État va investir 200 millions d'euros dans le développement des biocarburants innovants, avec l'objectif d'en produire 500.000 tonnes par an à l'horizon 2030. Produits à partir d'huiles usagées, résidus de bois ou algues, les carburants durables (SAF) sont utilisables en complément du kérosène dans les avions actuels, mais leur production reste balbutiante.
Une ambition à l’épreuve des faits
La France est effectivement un géant de l’aéronautique, mais il faut quand même apporter quelques nuances face à cette volonté présidentielle. Les États-Unis subventionnent tellement plus leur secteur que leur biocarburant est deux fois moins cher. Puis le rêve d’un avion propre et non-polluant est encore très éloigné de la réalité. Pour le moment, seulement 1% des carburants utilisés par les avions sont des biocarburants. L’objectif est de passer à 6% en 2030. En clair : tout le secteur aéronautique travaille à l’avion "vert", mais le kérosène a encore de l’avenir.
