Xanax, Lexomil, Temesta : appel à consommer les benzodiazépines avec modération

Les autorités de santé ont lancé une campagne d'information sur les benzodiazépines, le Xanax, le Lexomil et l'Imovane. Ce sont des traitements qui soulagent l'anxiété et l'insomnie. Les Français en consomment beaucoup, pourtant ils comportent des risques.

De l'Imovane, un traitement contre les insomnies

Crédit : SEBASTIEN BOZON / AFP

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Un Français sur quatre consomme régulièrement des benzodiazépines, soit 9 millions d'adultes. La France est le deuxième pays le plus prescripteur en Europe, juste derrière l'Espagne. En moyenne, les Français prennent 34 comprimés par habitant et par an, contre seulement cinq gélules par an en Allemagne, sept au Royaume-Uni.

Ces médicaments sont utiles et recommandés en cas d'insomnie ou de crise d'anxiété, mais ils ne doivent être consommés que pour une durée très courte. Si l'on prend par exemple de l'Imovane pour dormir, c'est trois semaines maximum. Pour le Xanax et le Lexomil contre l'anxiété, il ne faut pas dépasser plus de trois mois de traitement. Au-delà, on a plus de risques d'effets secondaires. Il y a un vrai problème de santé publique de ce côté-là puisque 40% des patients les consomment au-delà de cette durée maximale.

Addiction, troubles de la mémoire, somnolence... Une multitude de risques

En cas de prise prolongée du traitement, le risque de dépendance est élevé. On y devient accro comme à une drogue et le sevrage sera plus violent. Les benzodiazépines causent aussi des troubles de la mémoire et de l'attention. Ils sont dangereux par exemple en conduisant et causent régulièrement des accidents de la route. Ils augmentent aussi les risques de somnolence et de chute, ce qui peut avoir des conséquences graves chez les plus âgés.

Pourtant les plus âgés sont aussi les plus gros consommateurs. Plus de la moitié des Français qui prennent ces benzodiazépines ont plus de 65 ans. Ce sont aussi ceux qui les prennent depuis le plus longtemps. L'ANSM, l'agence nationale de sécurité du médicament, va donc inciter les médecins à en parler avec leurs patients, évoquer les risques et envisager l'arrêt du traitement.

Enfin, cette campagne d'information vise aussi les jeunes via des messages sur les réseaux sociaux, des partenariats avec des influenceurs, car les autorités de santé constatent une hausse importante des prescriptions chez les 18-25 ans ces dernières années, en particulier chez les jeunes femmes.

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