Virus mpox : pourquoi l'OMS a abandonné le nom "variole du singe" ?

Depuis deux ans, l'OMS a abandonné le terme "variole du singe" au profit de "mpox". Retour sur un changement lexical qui trouve sa source dans des discriminations raciales.

Devanture de l'OMS à son siège de Genève.

Crédit : Fabrice COFFRINI / AFP

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Début 2022, après une première vague de l'épidémie mpox, l'OMS a été alertée par de nombreux spécialistes que l'appellation "variole du singe" a été un vecteur de racisme. Parmi eux, on retrouve Ashwin Vasan, commissaire à la Santé de la ville de New York.

Dans un courrier adressé au directeur général de l'OMS, le commissaire indiqua que l'expression "variole du singe" est "ancrée dans une histoire raciste et douloureuse pour les communautés de couleur." En effet, l'une des comparaisons négrophobe récurrente est le fait de comparer des personnes noires à des singes.

S'alarmant sur les possibles répercussions, il ajouta : "Le fait de continuer à utiliser le terme de “variole du singe” pour décrire l’épidémie actuelle peut raviver ces sentiments traumatisants de racisme et de stigmatisation – en particulier pour les personnes noires et les autres personnes de couleur, ainsi que pour les membres des communautés LGBTQIA +"

Prenant en compte les critiques, l'OMS proposa de remplacer le nom "variole du singe" par "mpox". Ce nouveau terme a été trouvé grâce à un comité d'experts, composés de représentants des autorités gouvernementales de 45 pays différents.

Afin de faciliter la période de transition, l'institution proposa que les deux termes cohabitent pendant un an, avant que le second remplace définitivement le premier.

Ce n'est pas la première fois qu'une épidémie est traversée par des questions de discrimination raciale. Lors des confinements liés au covid-19, il y a eu une recrudescence d'actes et de propos racistes anti-asiatiques, encouragée par des figures politiques comme par exemple le président Donald Trump, qui le qualifia de "virus chinois".

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