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Une consultation de psychologie (illustration)
Crédit : DERRICK CEYRAC / AFP
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Michel Barnier en avait fait une grande cause nationale quand il était le locataire de Matignon. Le vendredi 10 octobre est la Journée mondiale de la santé mentale et les chiffres ne sont pas bons. Les premières victimes sont les jeunes. En effet, ils sont 40% chez les 18-24 ans à présenter des symptômes de dépression.
Alors, des initiatives pour les aider apparaissent, comme au CHU de Nîmes. Un camion mobile se déplace devant les facultés pour parler de santé mentale. Il s’appelle le psytruck. Nous avons rencontré Gérald, infirmier, qui reçoit ces jeunes chaque mardi pour des consultations sans rendez-vous. "On recherche des symptômes", explique-t-il sur RTL. Cet infirmier ne pose pas de diagnostic, mais travaille avec des médecins pour voir comment aider les plus jeunes et "aller très vite sur les prises en charge".
Gérald constate, par ailleurs, le mal-être croissant et l’isolement des plus jeunes. Ils seraient inquiets de l’avenir, demandant si une guerre va éclater ou s’ils vont s’en sortir. Ils seraient aussi très seuls et auraient du mal à s’entourer : "Ils ont quand même du mal à aller travailler. Ils ne font rien. On leur demande combien ils ont d’amis et on est quand même assez surpris".
Depuis son lancement en 2024, 150 consultations ont été menées à bord du psytruck. Le docteur Aurélie Schandrin est à l’origine du projet et explique au micro de RTL que les jeunes ont besoin de ce coup de pouce : "Il y a des jeunes qui nous ont clairement dit 'mais moi je n'aurai pas fait le pas, parce que je ne pensais pas forcément que j’allais si mal ou j’espérais que ça allait s’arranger'." Ils peuvent aussi être effrayés à l’idée de consulter un psychiatre.
Aurélie Schandrin rêve maintenant de voir son psytruck se développer. Elle a été approchée par des CHU en France, mais aussi par des hôpitaux à l’étranger.
Le Professeur Karine Chevreul, qui dirige l’étude Mentalo, assure qu’une partie des jeunes ne vont pas bien : "Un gros tiers présente un risque psychologique, de détresse de type anxio-dépressive." Elle explique sur notre antenne que cela ne veut pas dire qu’ils souffrent d’un trouble anxieux ou d’une dépression, mais que c’est "un signe de mal-être et avant d’avoir une maladie, on peut avoir de l’anxiété, des signes dépressifs." Ceux-ci seraient des phrases telles que : "Je n’ai pas envie", ou "je suis triste".
Autre problème, beaucoup de jeunes auraient du mal à parler de leur mal-être : "Ils n’osent pas en parler, ils disent que c’est parce qu’ils ont honte ou parce qu’ils ne savent pas à qui en parler".
Mais par-dessus tout, ils se sentent seuls : "Si on rapporte ça au fait que c’est né pendant la période Covid, c’est aussi peut-être parce que c’est arrivé pour eux à un âge où on apprend la socialisation et ils ont raté une marche".
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