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La Corée du Sud retire ses haut-parleurs situés le long de la frontière avec le Nord

Le président de la Corée du Sud tend la main au Nord. Séoul a déclaré avoir commencé à retirer les haut-parleurs utilisés pour diffuser, par exemple, de la K-pop en direction de la Corée du Nord, dans un effort d'apaisement.

Un soldat sud-coréen se tient à côté des haut-parleurs près de la zone frontalière entre la Corée du Sud et la Corée du Nord le 8 janvier 2016 à Yeoncheon, en Corée du Sud.
Crédit : POOL / GETTY IMAGES ASIAPAC / Getty Images via AFP
Lucille Meriaux & AFP
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Plus de K-pop pour la Corée du Nord ! Le 4 août, Séoul a déclaré avoir commencé à retirer les hauts parleurs en direction de la Corée du Nord. Ils étaient utilisés pour diffuser des bulletins d'information de la Corée du Sud ou de la musique. Une action initiée par le nouveau président de la Corée du Sud dans une volonté d'apaisement des tensions 

À partir d'aujourd'hui, l'armée commence à retirer les haut-parleurs", a déclaré lundi à la presse Lee Kyung-ho, porte-parole du ministère sud-coréen de la Défense. "C'est une mesure pratique visant à aider à apaiser les tensions avec le Nord, à condition que ces actions ne compromettent pas l'état de préparation de l'armée", a-t-il dit, en ajoutant que tous les haut-parleurs placés le long de la frontière seront démontés avant la fin de la semaine.

Mais ce n'est pas le premier signe d'apaisement dans cette tension autour du bruit. Dès le mois de juin, Séoul avait arrêté d'émettre de la propagande anti-Pyongyang le long de la frontière. La Corée du Nord avait dès le lendemain arrêté de diffuser des bruits inquiétants. Ils perturbaient jour et nuit les habitants du Sud, proches de la ligne de séparation. 

Deux pays en guerre

Le président Lee Jae-myung, récemment élu après que son prédécesseur a été destitué suite à une déclaration avortée de loi martiale, avait ordonné à l'armée d'interrompre les diffusions dans le but de "rétablir la confiance".

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Dès son arrivée au pouvoir en juin, le président a affirmé sa volonté de tendre la main à Pyongyang, déclarant que "quel qu'en soit le coût, la paix est préférable à la guerre". Son prédécesseur, plus intransigeant envers le Nord, avait répliqué à l'envoi de ballons de déchets par Pyongyang en diffusant de la K-pop et des bulletins d'information.

Malgré les ouvertures diplomatiques du Sud, le Nord a rejeté l'idée de poursuivre le dialogue avec son voisin. Si Séoul "espérait" inverser la situation "avec quelques mots doux, il n'y a pas pire erreur de calcul que cela", a tonné Kim Yo Jong, l'influente sœur du dirigeant nord-coréen.

M. Lee souhaite pour sa part un dialogue transfrontalier sans conditions préalables. Les deux pays demeurent techniquement en guerre, car la guerre de Corée de 1950-1953 s'est terminée par un armistice et non par un traité de paix.

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