Yaourt, lait, steaks végétaux, le soja a envahi nos assiettes. A priori, on se disait que c'était plutôt bon pour la santé. Sauf que l'Anses, les autorités sanitaires, ne veut plus en entendre parler. L'Anses souhaite même exclure le soja de la cantine.
Le soja est la principale source d'une famille de molécules appelées les isoflavones. Ces dernières sont connues pour avoir une activité hormonale. On parle alors de phyto-oestrogènes, c'est-à-dire des substances proches des hormones féminines. En clair, on pense que le soja peut interférer avec le système hormonal et reproducteur, donc potentiellement altérer la fertilité, voire même de favoriser certains cancers hormonodépendants comme le cancer du sein.
Il existait déjà des recommandations en matière de consommation de soja par principe de précaution car on manque d'études solides chez l'homme. On a au mieux des études conduites chez le rat. Il était donc déjà recommandé de ne pas consommer de soja chez des enfants de moins de 3 ans, chez des personnes qui ont des problèmes de thyroïde, et de limiter la consommation de soja à un produit par jour chez la femme enceinte. Mais en réalité, ce n'est pas du tout le soja qui pose problème, c'est ce que les industriels en ont fait.
Cette alerte de l'Anses interroge. Regardons ce qui se passe à l'étranger, notamment au Japon, pays qui consomme énormément de soja. En France, on estime que nos apports moyens en isoflavones sont d'environ 1 mg par jour et que les consommateurs de soja sont aux alentours de 15 mg. Au Japon, ils sont en moyenne à 50 mg par jour et certains vont jusqu'à 100 mg, c'est-à-dire 100 fois plus d'isoflavone que les recommandations françaises.
Mais on ne s'alarme pas forcément pour rien. Au Japon, il a été montré que la consommation d'isoflavone permettait chez les Japonaises de réduire le risque de cancer du sein, d'améliorer les symptômes liés aux bouffées de chaleur durant la ménopause et qu'elle pouvait même être intéressante dans l'ostéoporose. En France, on la diabolise.
La différence vient de ce qu'on appelle du soja. Les Japonais consomment du soja présent dans du tofu, du miso, du natto, qui est un soja fermenté. Il s'agit de soja entier, très peu transformé, intégré depuis l'enfance dans une alimentation quotidienne. En France, on consomme des desserts au soja, des steaks et nuggets de soja, du tofu industriel ou encore sous forme de complément. Ce qui nous rend malade, ce n'est pas le soja, mais ce qu'en font les industriels.
Il faudrait peut-être qu'on ait un peu plus de courage et qu'on permette à tous les Français de manger correctement à l'école, à l'hôpital, dans les EHPAD, dans les maisons de retraite, car finalement, ce n'est pas le soja qui pose problème, c'est ce qu'on sert dans l'assiette. N'achetez pas ces cochonneries industrielles de soja. Oui au soja, mais non à ce que les industriels en font.
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