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Santé : diagnostic, traitements... Vers une meilleure prise en charge du cancer du pancréas
Dans sa chronique du 24 mars, le docteur Jimmy Mohamed s'intéresse au cancer du pancréas dont le diagnostic est souvent tardif, ce qui entraîne des chances de survie assez faibles.
Une soignante à l'hôpital de la Timone, à Marseille
Crédit : Nicolas TUCAT / AFP
14.000 nouveaux cas de cancer du pancréas chaque année en France. À peine 1 malade sur 10 est encore en vie 5 ans après le diagnostic. Les chiffres font froid dans le dos mais les médecins avancent sur les traitements et le diagnostic.
Le cancer du pancréas est souvent découvert à un stade tardif, au moment où la tumeur est suffisamment grosse pour donner des symptômes comme des douleurs au niveau de l’estomac lorsque le cancer envahit le plexus nerveux, au décours d’une jaunisse lorsque la tumeur envahit le canal qui permet à la bile de s’écouler. Dans ce cas-là, vous pouvez en plus avoir des démangeaisons et puis des signes non spécifiques du cancer du pancréas comme la perte de poids, la perte d’appétit ou une fatigue intense.
Les chercheurs se battent donc pour trouver un moyen de réaliser un diagnostic précoce car actuellement quand on a ces symptômes, on fait une échographie abdominale qu’on complète avec un scanner et une IRM. Sauf qu'à ce stade, la survie est en générale inférieure à un an, voire 6 mois, sauf quelques cas exceptionnels.
Un test sanguin pour un diagnostic précoce
Une équipe de chercheurs américains a donc mis au point un test sanguin, une simple prise de sang, qui permettrait d'établir le diagnostic dans 73% du temps du cancer du pancréas à un stade précoce, c’est-à-dire en l’absence de symptômes.
L’idée serait de dépister ce cancer par une simple prise de sang mais pas chez tout le monde. Il faudrait cibler les patients qui sont les plus à risques. C’est là que l’intelligence artificielle pourrait nous aider en créant des algorithmes permettant d’identifier en fonction de nos antécédents médicaux, familiaux, de notre mode de vie, qui devrait se faire dépister. Il faudra cependant être prêt à laisser accès à nos données de santé mais c'est porteur d'espoir.
Des avancées sur les traitements
Du côté des traitements, il y a également des avancées avec plusieurs pistes. Celle par exemple dite des vaccins thérapeutiques qui, lorsqu’elle est associée à la chimiothérapie, permettrait de créer des cellules du système immunitaire contre le cancer jusqu’à quatre ans. Une durée considérable quand on parle actuellement d’une espérance de vie de quelques mois, selon une étude préliminaire. Il existe d’autres pistes afin de permettre aux médicaments d’atteindre plus facilement le pancréas, un organe difficile d’accès, et de rendre les traitements plus efficaces.
La Fondation ARC lance un appel à projets avec un financement allant jusqu’à un million d’euros sur cinq ans pour les chercheurs. Il existe d’ailleurs un fonds dédié à la recherche sur le cancer du pancréas avec le fonds Bertrand Kamal, aventurier de Koh Lanta décédé d’un cancer du pancréas en 2020 à l’âge de 30 ans.
